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BRETAGNE CONTEMPORAINE

GWENN ha DU , un siècle en noir et blanc

"Symbole identitaire par excellence, le drapeau breton fête ses 100 ans. Moderne et fédérateur, il n'a jamais été aussi populaire" - page Notre HistoirE "Nous Vous IllE" magazine du Département d'Ille-et-Vilaine N° 142 déc23/jan-fév 24

     On le voit partout, en festival, au stade et il honore les plaques d'immatriculation. Aux quatre coins de la planète, les Bretons l'emportent en voyage, plié amoureusement dans le sac à dos. Le Mont-Blanc? Déjà fait. Le cosmos aussi. L'astronaute Jean-Loup Chrétien l'a emmené dans l'espace.

     Mais d'où vient-il? D'abord de la langue bretonne. Le Gwenn ha Du porte les couleurs de son nom : Gwenn pour le blanc, Du pour le noir. Beaucoup l'imaginent ancestral. Pas du tout, sa création récente est l'oeuvre d'un jeune architecte natif de Vitré (Haute-Bretagne), Morvan Marchal (1900 - 1963). Dans les années folles (1920), le jeune homme faisait partie des "Seiz Breur", courant artistique qui aspirait à dépoussiérer l'art populaire breton. Quoique fondateur de "Breiz Atao", la revue étendard du nationalisme breton, Morvan Marchal a toujours réfuté le geste politique : le Gwenn ha Du est né en 1924 pour doter la Bretagne d'un emblême moderne, inspiré du "star-splangled banner" américain. Les  9 hermines - symbole des Ducs et Duchesse de Bretagne - remplacent les étoiles. Blanches ou noires, les bandes horizontales représentent les neuf anciens évêchés de la Bretagne : ceux de Cornouaille, de Vannes, du Léon, de Tréguier où l'on parle breton, et ceux de Rennes, Nantes, Dol-de-Bretagne, Saint-Malo et de Saint-Brieuc où l'on parle gallo. La Basse-Bretagne et la Haute-Bretagne sous une même bannière.

     Un avènement tardif : sans faire l'unanimité à ses débuts, le Gwenn ha du fut néanmoins rapidement adopté par le parti autonomiste breton puis par les cercles celtiques. En 1937, il flotte au-dessus du pavillon de la Bretagne à l'Exposition universelle de Paris. Une consécration? Le début d'une reconnaissance. "Le drapeau à bandes" est longtemps resté une affaire d'initiés, très liée à la culture bretonne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la bannière armoricaine navigua sous vents contraires. La collaboration d'une large partie du mouvement nationaliste breton - qui l'avait adoptée - avec l'Allemagne nazie entache ses couleurs à la Libération. Il faudra attendre les années 1960 pour voir le Gwenn ha Du s'imposer. Brandi par une foule en liesse, le drapeau breton pavoise lors de la victoire historique du Stade Rennais contre Sedan en Coupe de France en 1965. A Saint-Brieuc, en 1972, il défile combatif au poing des ouvriers en grève de l'usine du Joint français. A Plogoff, en 1980, il figure la lutte des mouvements écologiques contre le projet de centrale nucléaire. Le Gwenn ha Du devient le symbole de la résistance au pouvoir en place. Il devient alors politique en affirmant l'existence de la Bretagne avec ses particularités. Il s'enracine dans le coeur des Bretons, leur vie quotidienne. Jusqu'à décorer les rayons des supermarchés, les boutiques de souvenirs... devenant le symbole d'un  corpus de valeurs, de convivialité, de fierté et de solidarité. Avec l'appartenance bretonne des cinq départements d'avant 1941 : les supporters du FC Nantes l'ont repris en jaune et vert, la communauté LGBT aux couleurs de l'arc-en-ciel... par Olivier Brovelli

     Archives Secrètes de Bretagne 1940-44

     L'ouvrage de Henri Fréville, maire de Rennes de 1953 à 1977,député d'Ille-et-Vilaine de 1958 à 1968, président du Conseil Général d'Ille-et-Vilaine de 1966 à 1976 et sénateur de 1971 à 1980, est le fruit de recherches d'un Agrégé d'Histoire Délégué pour la Bretagne du "Comité général d'études pour l'information" dans la Résistance. Il paraitra aux Editions Ouest-France en 1985.

     Les écrits reviennent longuement sur le rôle majeur de Werner BEST, chef de l'administration militaire en France occupée, de 1940 à 1942. Il était hostile à la France,  qui fit payer chèrement l'Allemagne humiliée aux lendemains de la Grande Guerre de 1914 - 18 ou 19, une France considérée centralisatrice et guerrière avec ses colonies. Il cultivait une philosophie raciale et nationaliste et une politique des ethnies.

     Seules deux régions françaises semblaient retenir son attention : le Pays Basque et la Bretagne.

     Membre de la société allemande d'études celtiques, il découvrit plus particulièrement la Bretagne grâce à la revue "STUR" (gouvernail en breton), créée en 1934 par Olier Mordrel. L'article du n°13 de juin 1938 était écrit par Roparz Hémon, de son vrai nom Louis Némo. - Ce personnage avait également un pseudo : "Katuvolkos", en référence au chef éburon Catuvolcus. Les Eburons, région de la Bourgogne actuelle, étaient alliés des Germains. Vaincu par Jules César  Catuvolcus s'empoisonna avec des baies d'if. - Que contenait cet article intitulé : "La route vers nous-mêmes"? Il voulait définir un "racisme breton, cherchant à se débarasser de l'emprise mortelle de l'académisme latin et ses dangers face au génie celtique." Selon l'auteur , "depuis 2 000 ans, le latinisme a sapé puis étouffé la société celtique, ses arts, ses aspirations et ses manières de vivre. C'est lui qu'il faut éliminer."

     Dès juillet 1940 Werner BEST envoie un rapport sur la Bretagne qu'il situe comme "une pierre angulaire de la garde atlantique sous influence de l'Allemagne, avec un espace méditerranéen soumis aux impulsions de Rome (!), avec des incertitudes sur la Grande Bretagne non hors de combat et l'entrée, ou non, des Etats-Unis dans le conflit en cours." Il précise que la péninsule bretonne est le seule apte à jouer le rôle de pivot sud d'une garde atlantique, la Norvège en étant son homologue nord , déjà envahie ainsi que le Danemark.

     La Bretagne selon BEST : "le pays est habité par un peuple qui aspire à se détacher de la France." Plus tard ce jugement sera sérieusement nuancé! Porté par un élan triomphaliste il déclame  que "A partir de la Bretagne - en celtique Breiz - indépendante et sous protection allemande, on pourra soulever contre l'Etat anglais les éléments celtes du Pays de Galles (en celtique Cymru) et de Cornouailles (en celtique Kernow)." BEST ne considère "Celte" que les zones avec le parler "Britonnique". Il rejette ainsi les Gaëliques d'Irlande et d'Ecosse. 

 Irish britons anglosaxons

  

     A l'Etat-major allemand Abetz répond qu'il y a lieu de tout faire par la presse, la radio et la propagande pour accentuer les divergences dans l'opinion française en supprimant l'Alliance française et en stimulant les mouvements séparatistes en Bretagne, en Flandre et en Bourgogne. La Wehrmacht défend alors d'apporter un soutien public à l'autonomisme breton. Dès lors, les séparatistes bretons font acte de précipitation. Le 25 juillet 1940, leurs leaders Debauvais, Mordrel et Marcel Guiyesse font publier une dépêche dans "L'Heure bretonne" indiquant avec le Conseil national breton que la Bretagne deviendrait un état indépendant, qu'afin de remédier à l'oppression dont la Bretagne a souffert depuis 150 ans (1790) du fait de l'administration française, les autorités allemandes ont officiellement reconnues l'existence de la province en créant un poste de gouverneur dont l'autorité s'étendra aux (cinq) départements bretons. Ce fut repris par les radios allemande, anglaise, suisse et américaine et fit des remous importants. On fit dire que ce titre "La Bretagne proclame son indépendance" avait été à contresens et le fait d'un journaliste trop enthousiaste et zélé... et qu'il convenait d'observer à l'égard des aspirations autonomistes des Bretons la stricte neutralité. Désormais les Allemands vont exercer une surveillance du journal séparatiste breton.

     Selon un rapport allemand, "la Bretagne n'est rattachée à la France que depuis le XVIè siècle. Elle a perdu, au cours de la Révolution française les droits particuliers qu'elle possédait à l'origine en matière d'administration locale et dans le domaine de la langue. Les habitants appartiennent à une ethnie qui, par ses origines, ses coutumes, est différente du peuple français. La langue bretonne est prédominante dans la partie occidentale du pays. Les Bretons sont au nombre de 3 millions, dont seuls 41% parlent encore breton. L'immigration venue de la France intérieure et l'installation de fonctionnaires exclusivement français ont fait perdre aux villes une grande part de leur caractère breton. La bourgeoisie locale est entièrement francisée. Par contre, la population rurale a conservé ses anciennes caractéristiques ethniques.

     Il existe, depuis plus de 100 ans, un mouvement pour l'indépendance de la Bretagne qui aspire, soit à se détacher de la France (séparatisme), soit à obtenir des droits particuliers (autonomisme). Ce mouvement s'est élargi et renforcé dans les années qui ont précédé la guerre. Ses chefs sont peu nombreux. La masse paysanne est encore indifférente au mouvement. On a remplacé le breton par le français à l'école et dans l'administration. Des mesures ont été prises contre la littérature et le seul journal breton.

     Plusieurs chefs du mouvement breton ont été condamnés à mort. Fin août 1940 le préfet du Finistère ordonnait l'arrestation de Mordrel (Olivier Mordrelle) et Debauvais, chefs du Parti national breton condamnés pour haute trahison au profit de l'Allemagne. Mais une disposition de l'armistice les libérait de ce jugement. Depuis l'armistice le gouvernement français et le corps des fonctionnaires estiment que ce mouvement est particulièrement dangereux. L'église catholique travaille dans le même sens.

     L'Allemagne doit adopter une attitude telle qu'elle empêche les autorités françaises de réprimer le mouvement breton, tout en évitant cependant de paraitre prendre parti. Il faut continuer à maintenir la presse bretonne dans l'orientation autonomiste. On ne tolérera pas de tracts séparatistes.

     Mais qui étaient ces séparatistes? il suffit de lire la prose de Mordrel : "Nous n'avons plus foi dans le peuple qui ne pense pas, n'a aucun sentiment national et ne compte pour rien. C'est le petit nombre qui compte, aller en prison, braver les lois, opérer en secret, frapper, incendier, répandre la terreur (comme le Gwenn ha Du, c'est notre armée... en secret. Nous nous entrainons en groupes dans les bois, la nuit...). Nous ne sommes pas chrétiens. Nous retournerons demain au paganisme. Ce sont le sang des celtes, leur sauvagerie, leur héroïsme qui seront notre foi!"

     A la mi-septembre 1940, on assista à une crise aiguë au sein du parti autonomiste. La frange activiste et séparatiste du mouvement national breton fut écartée du pouvoir, en premier lieu Mordrel et Debauvais. On regroupe alors les autonomistes modérés avec Raymond Delaporte, un catholique militant de Chateauneuf du Faou, membre de l'association populaire chrétienne "Bleun-Brug" (fleur de bruyère). Recevant le total soutien des autorités allemandes, la constitution d'un Etat breton indépendant devient utopique et inconcevable. Les informateurs estimaient que la tendance séparatiste était de plus en plus impopulaire. Le Gouvernement de Vichy ne fut en rien dans cette initiative.

     Encouragés par la section allemande de Propagande France Paris, les autonomistes bretons modérés vont sortir un quotidien : "La Bretagne". Le journal basé à Rennes sera réalisé par Yann Fouéré et Jacques Guillemot à partir du 20 mars 1941. Mais les rapports allemands indiquent à cette période "la faiblesse du mouvement breton pour l'autonomie. Seule une minorité extrémiste est favorable et la population est de plus en plus anglophile." Les autorités allemandes font alors prévaloir des revendications spécifiques dont l'usage des langues régionales. En août 1941, création d'une Commission pour l'écriture d'une Histoire de la Bretagne avec, entre autres, deux bardes Ab Alor et le fameux Taldir, François Jaffrennou.

     On "ménage" les séparatistes Mordrel et Debauvais en les envoyant en Allemagne accomplir un "séjour d'études celtiques". L'idée principale :

"Pour qu'une organisation modérée soit efficace et admise par la population il est nécessaire que l'organisation extrêmiste subsiste." On choisit le moindre mal! 

     Qu'est devenu Roparz Hémon ? il se lance animateur de la radio "Rennes Bretagne" en proposant des causeries en langue française ou bretonne sur l'histoire, géographie, coutumes, chansons et musiques bretonnes. Il devint le défenseur d'une langue bretonne unifiée avec les dialectes du Léon, de Tréguier et de Cornouaille vis-à-vis du Vannetais. Son article du 23 mars 1941 dans "Arvor" n°12 ,"Le breton, langue officielle", demandait le breton comme langue officielle à côté du français.

     Mais en juillet 1942 la proposition de placer un manuel de langue bretonne de Yann Sohier, -Me a lenno" (Je lirai), dans les écoles primaires publiques se traduisit par un article enflammé de Roparz Hémon, "Arvor" du 26 juillet 1942. Il s'emporta avec des relents de racisme et d'antisémistisme, parla de refaire cette Histoire de Bretagne avec des siècles de honte et d'esclavage de nos petits celtes à cause des légions romaines etc... La contrepartie sera un échec allemand voulant jouer la "modération" à cette période orientée sur un appui d'un parti autonomiste breton. Cet article va le discréditer devant tous.

     Quel sera son destin ultérieur? En août 1944, il s'enfuira de Rennes avec des membres de la formation Perrot pour atteindre l'Alsace puis l'Allemagne. Capturé, il sera jugé en Bretagne en 1946 puis deviendra professeur des hautes études celtiques à Dublin et décèdera en 1978. Bezenn Perrot était une formation paramilitaire créée en mars 1944, issue des sections de combat du séparatiste Célestin Lainé. Ses membres portaient l'uniforme allemand et avaient un salut similaire à celui des Waffen SS. Le nom de Yann-Vari Perrot était celui de l'abbé bretonnant et régionaliste du Léon"parachuté" dans une petite commune "rouge" de Scrignac dans les Monts d'Arrée. Fervent nationaliste breton anticommuniste, il est "calomnieusement accusé d'être acquis au nazisme le plus échevelé". Il fut abattu par un jeune résistant communiste.

     La Bretagne, une rebelle!

  Comment mieux répondre aux aspirations de notre Bretagne contemporaine en France et dans l'Union européenne toujours en construction et en interrogations ?

avec Jacques Delors : "On n'affronte pas le présent et on ne construit pas l'avenir si on n'a pas de mémoire."

 

     Depuis la bataille de 1488 à Saint-Aubin-du-Cormier, gagnée par l'artillerie française face aux Bretons et des coalisés de circonstance, puis 1532, année d'un rattachement subi avec le royaume de France, la province associant des peuplades armoricaines et des cousins d'Outre-Manche ne sera jamais complètement "soumise" aux Francs. Son Histoire, la diversité et la personnalité de ses habitants et sa géographie portée par sa péninsule vers la Manche et l'Océan lui confèrent un statut original et singulier. Un "Penn ar bed" vers des libertés!

     De tous temps les échanges commerciaux existaient de part et d'autre de la Manche et la mer d'Irlande.

     Des peuplades de la Bretagne insulaire avaient déjà fuit en Armorique à la fin du IVè siècle. L'armée romaine, confinée sous le mur d'Hadrien, subissait des soulèvements. Des moines, venus de Cornouailles, du Pays de Galles et d'Irlande aux V et VIè siècles, ont apporté leurs cultures et leurs langues en Armorique. On aura choisi seulement "7 Saints" en Bretagne parmi environ 7 500 noms possibles!

     Chez les Gaulois, au VIè siècle, dans la dynastie des Mérovingiens, pour contrer son frère Clotaire, Childebert favorisera l'immigration de Cornouaillais et de Gallois vers l'Armorique, poussés par les Jutes, Pictes et Saxons. A l'inverse, suite à des raids Vikings, l'aristocratie bretonne fuira Outre-Manche de 913 à 935. Dans l'autre sens, le Normand/Viking Guillaume Le Conquérant emmena avec lui un tiers de son armée composée de Hauts Bretons pour conquérir l'Angleterre en1066. Et les Fitzalan/Stuart de Dol-de-Bretagne s'en allèrent s'implanter en Ecosse... Les Anglo-Normands Plantagenets d'Henri II, époux d'Aliénor d'Aquitaine, seront maîtres de la Bretagne de 1166 à 1213, laissant place au capétien Pierre de Dreux. Au XIIè siècle, l'aristocratie bretonne s'exprime en français ou en latin, excepté en Basse-Bretagne. Alain IV Fergant (1084 - 1112) fut le dernier duc bretonnant. Mais le peuple bas-breton, lui, s'exprimait toujours en breton, pénétrant progressivement vers l'est. 

 

     Après la victoire d'Hastings en 1066, Guillaume Le Conquérant impose le franco-normand pour la noblesse anglo-normande. Pendant près de trois siècles, lois et édits sont publiés en saxon pour le peuple et en "français" pour l'aristocratie. La Guerre de Cent Ans mettra fin à cet usage et le français ne sera plus utilisé vers 1450. En 1488, la Ville de Rennes était attaquée par les troupes françaises de la Trémoille qui se vit signifier : "Ne pensez pas que vous soyez déjà seigneurs en Bretagne, le roy n'a aucun droit en cette duchée. Nous ne craignons ni le roi, ni  toute sa puissance.Lui faites part de la joyeuse réponse car n'aurez d'autre chose." Les français quittèrent les lieux ne voulant répéter le siège de Nantes. Mais, voulant porter secours à Fougères - qui avait capitulé le 19 juillet -, l'armée bretonne sortit de Rennes et rencontra l'armée française et son artillerie puissante à Saint -Aubin-du-Cormier...

     Retenons le dynamisme culturel et technique de la Bretagne après la naissance de l'imprimerie Jean Brito de Pipriac, au nord de Redon, vers 1450. Le premier dictionnaire mondial trilingue (breton, françois et latin) sortira de l'imprimerie Jehan Calvez en 1499. Le "Catholicon" fut demandé à Jehan Lagadeuc par le chanoine de Tréguier.

- L'ordonnance de portée générale de Villers-Cotterêts, signée par François 1er en août 1539, comportait 192 articles pour la justice et la police. Fait important, les actes officiels ou notariés (articles 110 et 111) ne s'écriront plus en latin mais se feront en "langue maternelle françois". Nombre de sujets ont estimé que cela s'appliquait à "toutes les langues maternelles du royaume". Les articles 50 à 54 précisent que les curés devront tenir des registres de baptêmes et décès.

 L'ancêtre breton du Gwen (n) ha Du?

     La croix noire "Kroas Du" sur fond blanc aurait été arborée par nos bateaux partant aux Croisades, au Combat des Trente, sur le drapeau de la Ville de Nantes et la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier... Ce qui est bien sûr c'est l'apport du Capétien Pierre de Dreux avec son quartier d'hermines au XIIIè siècle. Son surnom de "Mauclerc" fut donné pour l'absoudre d'une période  vindicative avec le clergé.  Un quartier d'hermines réservé à cet ordre fut confisqué pour se placer dans son blason familial comme Duc de Bretagne de 1213 à 1237. On raconte aussi cette belle histoire de la Duchesse Anne de Bretagne associant l'hermine, animal poursuivi qui fit face plutôt que de salir sa robe blanche et quelque peu noire.

      Leur connotation "Inter-celtique" sera affirmée aux Bas-Bretons en 1701 par la venue du bibliothécaire gallois du musée d'Oxford. Ce linguiste éminent, Edward Lhuyd, continuera son voyage d'études de la Bretagne en descendant la façade Atlantique. Il divisera ensuite les langues celtiques en "Britonniques", Bretagne, Cornouailles et Pays de Galles et "Gaëliques", Ecosse, Ile de Man et Irlande. Si le Cornique a disparu à la fin du XVIIIè siècle, il est connu que de nos jours les marins bretonnant continuent de communiquer en britonnique avec leurs homologues gallois . Cependant, la Bretagne accueillera une communauté irlandaise catholique et gaëlique au XVIIè siècle, fuyant la soumission de l'île par Cromwell.

 

     Les nombreuses révoltes bretonnes envers le roi de France étaient la résultante d'un attachement à leurs terres éloignées du pouvoir autoritaire et centralisateur qui venait ponctionner avec des taxes, s'ajoutant à celles de leurs seigneurs. Si le XVIè siècle fut celui de l'"Age d'or" de la Province, celui-ci s'acheva avec la Révolte des Bonnets rouges de 1675 à Rennes puis de nombreuses villes de Bretagne . On parla de 15 000 coupables à châtier. En Cornouaille, les "Bonnets bleus" inventent un "Code paysan", initiateur des revendications ultérieures de 1789 : abolition des corvées,  des dîmes, de la banalité du moulin, argent des fouages employé à acheter du tabac, distribué avec le pain bénit aux messes paraoissiales, droit de chasse réglementé, colombiers rasés, recteurs et curés salariés par leurs paroissiens, justice plus rendue par le seigneur mais un juge salarié, mariages permis entre noblesse et paysannerie, successions partagées équitablement, ...

     Ces événements durement réprimés restèrent présents dans les mémoires : "les arbres commencent à pencher sur les grands chemins sous le poids qu'on leur donne!" Le Parlement de Bretagne, suspecté d'intelligence avec l'insurrection sera envoyé en exil à Vannes de 1675 à 1690 et fera baisser la population de Rennes d'environ 2 000 à 3 000 personnes sur 45 à 50 000 personnes. On dira que "Rennes sans le Parlement ne vaut pas Vitré". A partir du 23 octobre 1675, les habitants de la rue Haute quittent la Ville. On démolira un tiers de leurs maisons en avril 1676. L'affaire La Chalotais à Rennes, en 1762, signifia également une résistance nobiliaire bretonne. A l'aube de la Révolution française, la conjugaison avec une dure période climatique amenant de faibles récoltes et la misère, les aventures guerrières et coûteuses de rois de droit divin et absolu, l'éveil des consciences avec le libéralisme et la franc-maçonnerie, le Nouveau Monde, les "Découvertes" et la Guerre d'Indépendance américaine furent des déclencheurs d'opinions.Le roi Louis XVI et son épouse l'Autrichienne, mal acceptée, ne furent pas à la hauteur de sa fonction dans une période majeure de profonds changements culturels, économiques et politiques. Les erreurs hésitations  devinrent une valse funèbre.

     La révolte de tuiles jetées sur la troupe dans le Dauphiné en juin 1788, puis l'Assemblée de la Vizille près de Grenoble amenant la tenue des Etats-Généraux, furent des éléments décisifs. Les derniers Etats avaient été convoqués en 1614. 

     Aux Etats-Généraux de Bretagne de décembre 1788, le mécontentement piloté par 300 étudiants de Droit de Rennes, avec Moreau le morlaisien à leur tête,  appuyés par 400 étudiants montés de Nantes, aura son dénouement aux "Journées des Bricoles" des 26 et 27 janvier 1789; les "bricoles" servaient à soutenir les seaux ou les chaises de ces "messieurs"! Tout tint dans l'entêtement des nobles à propos des impositions réservées aux seuls roturiers, les "fouages". Inconscients, lls faisaient fêtes et ripailles et s'arc' boutèrent sur leurs droits séculaires! Les bourgeois et le peuple s'unirent contre ces nobles qui avaient six à sept fois plus de voix que les deux autres ordres réunis, le Tiers état et le clergé. Il en résulta une bataille à la sortie du Couvent des Cordeliers, place du Palais de Rennes avec la mort du fils d'un capitaine de cavalerie, un porteur et l'ami de Chateaubriand, lequel dira : "Lecteur je t'arrête, regarde couler les premières gouttes de sang que la Révolution allait répandre. Franchis le fleuve de sang qui sépare à jamais le Vieux monde dont tu sors, du monde nouveau à l'entrée duquel tu mourras."

     Parmi les nobles présents, il y avait  le Marquis de La Rouërie, le héros de Yorktown et la Guerre d'Indépendance américaine entre 1777 et 1784, l'ami de Georges Washington. Les jeunes étudiants avaient adulé ce jeune noble libéral et franc-maçon,saluant l'idée d'un changement d'époque et opposé à l'absolutisme d'un monarque. Il avait été emprisonné à la Bastille avec d'autres nobles bretons  - certes avec confort - l'été 1788, pour avoir défendu les intérêts de la Bretagne.Par la suite, il sera le précurseur de la Contre-révolution avec son "Association bretonne", ne cautionnant pas la suppression par les Républicains des lois et coutumes particulières de la Bretagne.

     Le Tiers Etat breton comprenait une majorité de bourgeois, futurs fondateurs du "Club Breton". Il deviendra ensuite le "Club des Jacobins" à Versailles, avec Robespierre qui en prendra la présidence en 1790. "Le bonnet phrygien de notre Marianne républicaine n'est autre que celui des bonnets rouges de Sébastien Le Balp tué par un marquis en 1675. En 1782, les criminels condamnés à vie au bagne de Brest portaient l'habillement et le bonnet rouge. La quasi-totalité des députés bretons, convoqués aux Etats-généraux, étaient francs-maçons. Ce Club des Bretons, qui avaient tous leur bonnet rouge dans la poche, a joué un rôle majeur dans l'abolition des privilèges, dans la nuit du 3 août 1789. D'autre part, il existait en Bretagne des liens très forts entre jésuites et francs-maçons qui s'intéressaient aux questions sociétales, faisaient de l'entrisme, de la diplomatie, s'opposaient à Paris ou à Rome. La "Parfaite Union" à Rennes ou les "Amis de Sully" à Brest font partie des loges les plus anciennes de France. C'est aussi en Bretagne que sont nées la franc-maçonnerie forestière et celle des bois, très liées au néo-druidisme", d'après "Le Compas et l'hermine" d'Arnaud d'Appremont.

     Rennes, ville républicaine, s'opposera aux excès de la Terreur de 1793 avec son maire Jean Leperdit, contrairement aux excès de Nantes. Mais, la demande de levée de 300 000 hommes cette année 1793, pour combattre aux frontières de l'Est, provoquera dans l'Ouest de la France une insurrection. "Le paysan breton préferera se battre chez lui pour des biens tangibles que se battre aux frontières pour une abstraction. Le soulèvement de l'Ouest contre la République continuait, par certains de ses aspects, d'autres soulèvements du temps de la monarchie." selon Michel Mohrt.

   Au sud de la Loire, les "Vendéens" disposaient d'une vraie armée bien organisée de près de 50 000 hommes. Ils se sont surtout soulevés pour défendre leur foi et leurs "bons prêtres", proches du peuple. Et parfois pour leurs "seigneurs royalistes". Quant aux "Chouans", répartis au nord du fleuve puis en Mayenne, Sarthe et Normandie,Il s'agissait surtout de bandes indépendantes. Le mot "chouan" provient du surnom donné au contrebandier de sel entre Bretagne, exemptée de droits depuis l'édit d'Union à la France, et le Maine. Jean Cottereau utilisait le hululement du chat-huant comme cri de ralliement pendant ses expéditions nocturnes. Les deux mouvements se déclarent royalistes et catholiques, se démarquant des "Bleus" républicains ou "Patauds". 

     En 1804, le Consulat regroupe environ 400 intellectuels et notables dans une "Académie Celtique". Il convenait alors de développer les vents porteurs du Romantisme ambiant des écrivains vers des références historiques de la nouvelle Nation en constitution après ces terribles années révolutionnaires. A son tour,Napoléon III soutiendra le "Celtisme" et sera un admirateur de la modernité britannique. Cependant, il supprimera la nouvelle "Assemblée bretonne" de 1843. Il faudra attendre 1873 pour qu'elle redémarre sous l'impulsion du député vitréen, catholique et monarchiste, Arthur de La Borderie, avec pour mission le "développement des progrès agricoles et former un centre d'études et de relations". Plus tard, parmi ses membres, Théodore de la Villemarqué (Barzaz), Louis Tiercelin, Anatole Le Bras dit Le Braz, Théodore Botrel, les bardes Abhervé et François Jaffrennou dit "Taldir".

     80 ans après la Révolution française, les Prussiens sont aux portes de Paris. M. de Kératry, ancien préfet de police, quitte la capitale en ballon et propose à Tours au jeune ministre de la guerre et de l'intérieur , âgé de 32 ans, de marcher sur Paris avec une "Armée de Bretagne". Ce Léon Gambetta, originaire de Ligure italienne, natif de Cahors et naturalisé français à 21 ans, était un avocat républicain qui avait lancé un programme radical en 1869 : séparation des églises et de l'état, élection des fonctionnaires, supression des armées permanentes, ... L'armée "Forces de Bretagne" est regroupée près du Mans avec promesse d'obtenir des fusils à tir rapide, canons à longue portée et mitrailleuses perfectionnées. Venus des cinq départements bretons, 25 000 hommes sont stationnés à Conlie avec seulement un armement adéquat pour 2 000 hommes et la plupart sans armes. Alors qu'il restait 15 000 armes à tir rapides à Brest, on ne fit livrer que 2 000 Remingtons de modèle espagnol et 500 revolvers! Des deux bateaux attendus d'Amérique et d'Angleterre, on dérouta l'un d'eux au Havre contenant 38 000 armes à tir rapide. Fin novembre, les 35 000 hommes ne disposaient que de 9 181 fusils à percussions antiques et 5 000 carabines Spencers. On réussit à y ajouter 3 600 fusils à percussion ayant besoin de réparations et 1 400 chassepots ne disposant que de 600 cartouches à se répartir. Début décembre 1870, le maire de Rennes, M. Bidard, alla trouver le préfet qui lui répondit : "On a eu tort de faire une armée de bretons. Que voulez-vous, à Tours ces messieurs craignent que ce soit une armée de chouans..." A la démission du général de division de Kératry, qui ne voulait pas aller au combat pour exposer ses soldats désarmés à une perte certaine, le nouveau commandant passa en revue des soldats bretonnant. "D'ar ger, ma general, d'ar ger!" clament-ils, ce qui signifie "non pas à la guerre mais à la maison!" avec évidemment une mauvaise interprétation du commandant. Le camp de Conlie s'était transformé en camp de la boue piétinés par 50 000 sabots. Ils n'arrivaient pas à trouver de souliers assez grands pour leurs larges pieds de paysans dans ce "KERFANK", en breton ville de la boue.

 

     "Les Révolutionnaires ont commencé par traduire les textes dans nos 35 différentes langues régionales. Mais ensuite ils ont changé de doctrine et décidé de forcer tout le monde à parler le français. L'école obligatoire, à partir de 1882, a permis de concrétiser cette volonté avec des punitions, des humiliations ou des méthodes comme le "symbole". Ce n'était pas généralisé, ça dépendait des écoles, des instituteurs. Le premier enfant qui était pris à parler breton, dans la cour de l'école, devait porter autour du cou ou dans sa poche un objet, un sabot, un morceau de bois... Il devait espionner ses camarades pour le refiler à un autre qu'il surprenait à parler breton. Le dernier qui l'avait, en fin de journée ou de semaine, était puni : retenues après les classes, devoirs supplémentaires, nettoyage des toilettes...

     Les Bretons auraient pu apprendre le français et continuer à parler breton. La majorité de la population mondiale parle plusieurs langues. Ce qu'on a imprimé dans l'esprit des gens, c'est que parler breton c'était être un "plouc", un arriéré. Les Bretons de la campagne et des classes populaires, parce qu'ils ne parlaient pas français, étaient déconsidérés. Ils ont fini par intégrer qu'ils étaient inférieurs et que, s'ils voulaient s'en sortir, il fallait qu'ils ressemblent à ceux qui étaient au-dessus en rejetant leur langue dans un "suicide linguistique". Rozenn Milin, thèse de sociologie UHB2 Rennes - on aurait aussi pu indiquer le même phénomène avec le gallo.

     D'éminents écrivains auront brillé par leurs jugements du peuple et selon les périodes de l'Histoire :

- la formation des élites semblait être une priorité, même chez nombre de propagandistes des "Lumières", à quelques exceptions près, dont Diderot, Turgot ou certains membres du bas-clergé proches du peuple. Ainsi, à Acigné, dès 1718 le recteur de la paroisse proposait un enseignement pour une trentaine de jeunes filles. Les garçons attendront 1833 et la loi Guizot pour aller dans une école de "fréquentation facultative", pas gratuite, sauf pour les indigents.Les filles n'étaient pas concernées!

- Le procureur du Parlement de Bretagne, La Chalotais, soutenait avant la Révolution française que "le bien de la société demande que les connaissances du peuple ne s'étendent pas plus loin que ses occupations." Voltaire l'en félicita par courrier : "Je vous remercie de proscrire l'étude chez les laboureurs." Jean-Jacques Rousseau émit un jugement similaire : "N'instruisez pas l'enfant du villageois car il ne lui convient pas d'être instruit." En 1792 l'abbé Grégoire a combattu contre l'esclavage et pour les Droits de l'Homme, mais aussi pour l'unité linguistique de la République, réservant au seul français le nom de "langue de la Liberté". En 1794, Barrère, du Comité de Salut Public renchérit : "le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton et le fanatisme parle basque!"

     Avec les enfants de paysans, dont la motivation était relative, l'assiduité à l'école suivait un rythme saisonnier. Ainsi, dès mi-juin, avec les foins, beaucoup d'enfants disparaissaient pour ne revenir qu'à la Toussaint, après la moisson du sarrasin et la récolte des châtaignes. Il y avait aussi les jours de foire ou de marché, les petits-frères ou soeurs malades et les vaches à garder.

     Si la loi Guizot fut importante en 1833, bien qu'orientée seulement par des classes primaires publiques ouvertes aux garçons, puis les lois Falloux de 1850 et Jules Ferry 1881/82, il faudra attendre 1939 et la loi sur les allocations familiales pour abaisser l'absentéisme à l'école. Dans l'Ouest de la France, l'enseignement était un bon moyen de reprendre les positions perdues dans la société depuis la Révolution française. La course de vitesse entre nos deux écoles privées et publiques suscita un interminable conflit jusqu'au début des années 1970 avec, fait notable, la mixité dans les classes. Cette dualité public/privé provoquera la recherche des bons résultats et de l'excellence. De nos jours les Académies de Nantes et Rennes pointent en tête. Dans les écoles bilingues breton/français on obtient également un plein épanouissement intellectuel, mais il en va de même avec l'enseignement gallo/français ou anglais/français.

 Revenons à nos chers auteurs, chroniqueurs du XIXè siècle :

- en bon républicain, Victor Hugo : "le Breton parle une langue morte, ce qui est faire habiter une tombe à sa pensée." Sur la route menant en Bretagne avec Juliette Drouet, entre Alençon et Fougères, il "essaiera" de dessiner le château de Lassay dans le Maine, le domestique prétextant que "Monsieur ne reçoit pas les vagabonds!" Il placera Lassay dans ses dix belles villes de Bretagne à côté de Fougères, Vitré, Dinan, Lamballe... mais également Sainte-Suzanne et Mayenne...!

    Carnac : "Les monuments celtiques sont étranges et sinistres. J'ai eu presque un moment de désespoir; figures-toi que ces prodigieuses pierres de Karnac, dont tu m'as si souvent entendu parler, ont presque toutes été jetées bas par les imbéciles de paysans, qui en font des murs et des cabanes. Tous les dolmens, un excepté qui porte une croix, sont à terre, il n'y a plus que des peulvens. Te rappelles-tu? un peulven, c'est une pierre debout comme nous en avons vu une ensemble à Autun en 1825. Les peulvens de Karnac font un effet immense. Ils sont innombrables et rangés en longues avenues. Le monument tout entier, avec ses cromlechs qui sont effacés et ses dolmens qui sont détruits, couvrait une plaine de plus de deux lieues. Maintenant on n'en voit plus que la ruine. C'était une chose unique qui n'est plus. Pays stupide! peuple stupide! gouvernement stupide!"

     En 2023, une association veille sur les pierres de Carnac http://www.menhirslibres.bzh Les sites mégalithiques du Morbihan devraient être membres de l'Unesco prochainement. La démarche est sur le point d'aboutir.

 

     Ce qui était moins méprisant que Gustave Flaubert qui n'y compris "que de rauques syllabes celtiques mêlées de grognements des animaux ..." Pour lui, à Carnac "la nuit, quand la lune roulait dans les nuages et que la mer mugissait sur le sable, les druidesses errantes parmi ces pierres devaient être belles, il est vrai,avec leur faucille d'or, leur couronne de verveine et leur traînante robe blanche rougie du sang des hommes. Longues comme des ombres, elles marchaient sans toucher terre, les cheveux épars, pâles sous la pâleur de la lune."

     Hyppolyte Taine  voit à Carnac, en 1865, "des pierres qui frappent dans un âge barbare. Est-ce une oeuvre de ces druides qui, vivant dans les bois, et n'ayant pas de temple couvert, ont voulu, sur cette plage sans arbres, imiter les files de leurs forêts et consacrer de vagues intuitions géométriques? En tous cas, ces blocs ont été remués par des bras nus de sauvages et des rouleaux. Il y a eu là des assemblées de guerriers, des sacrifices d'hommes, et la bruyère, les ajoncs, le coin bleu de la mer à l'horizon sont les mêmes qu'alors. Y avait-il une croyance attachée au voisinage du soleil couchant et de la mer infinie, l'espérance d'une résurrection? Les druides croyaient à l'âme immortelle, aux renaissances futures aux temps où l'espèce humaine a vagué dans les bois, parente des aurochs et des élans qui ont disparu."

     Jules Michelet sera le plus complet avec son "Tableau de la France et la Bretagne de 1831" qu'il qualifie de "la pauvre et dure Bretagne, l'élément résistant de la France.La langue bretonne ne commence même pas à Rennes, mais vers Elven, Pontivy, Loudéac et Châtelaudren. De là, jusqu'à la pointe Finistère, c'est la vraie Bretagne, la Bretagne "bretonnante", race rude de grande noblesse, d'une finesse de caillou.Les paysans qu'on rencontre, sérieux, les cheveux noirs, la figure sèche, vous regardent obliquement. Ici le visage est rond. Imaginatifs et spirituels, ces descendants des opiniâtres "Kymris" (peuple celte ancêtre des Gallois) n'en n'aiment pas moins l'impossible, les causes perdues. Si le Breton perd tant de choses, sa langue, son costume, une lui reste, le caractère. Ce pays a été longtemps étranger au nôtre, justement parce qu'il est resté trop fidèle à notre état primitif, peu français tant il est gaulois, il nous aurait échappé plus d'une fois si nous ne l'avions tenu serré entre quatre villes françaises : Nantes et Saint-Malo, Rennes et Brest... et pourtant, cette pauvre vieille province nous a sauvé plus d'une fois, souvent lorsque la patrie était aux abois et qu'elle désesperait presque, il s'est trouvé des poitrines et des têtes bretonnes plus dures que le fer de l'étranger."

     Gérard de Nerval en 1849 espère "retrouver là un descendant de ces "fiers gars" qui ont remué la Bretagne pendant vingt-cinq ans, donné la main aux "Vendéens", résisté à Hoche, et que seul Napoléon a pu dompter en les incorporant dans l'armée d'Italie."

     et Stendhal, revenant du soleil d'Italie en juillet 1837 précise à Saint-Malo: "j'avais oublié tout au monde. Si l'on m'eût demandé où j'étais, j'aurais répondu : A la Martinique... On trouve, près de cette ville toute du Moyen-Age, un menhir de vingt-cinq pieds de haut (Dol-de-Bretagne) : ces monuments informes font réfléchir et je commence à m'y attacher, à mesure que je vois augmenter mon estime pour les Bretons...On pourrait lever ici une garde impériale de marins. Du temps de l'Empire, les corsaires bretons attendaient, pour sortir, quelque tempête qui ne permit pas aux vaisseaux du blocus anglais de se tenir près de leurs rochers de granit noir. Quelle différence pour Napoléon si, au lieu de faire des flottes, il eût équipé mille corsaires? Que n'eût-il pas fait avec des Bretons?"

     Gauguin sera attiré  en 1886 par "une nature vierge, des dunes et des landes, le "sauvage". Il citera surtout Le Pouldu. "J'aime la Bretagne, j'y trouve le sauvage, le primitif. Quand mes sabots résonnent sur le sol de granit, j'entends le son sourd, mat et puissant que je recherche en peinture."

     Ernest Renan, le Trégorrois, définira la Nation en 1882 : "L'homme n'est esclave ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagnes. Une grande agrégation d'hommes, saine d'esprit et chaude de coeur, crée une conscience morale qui s'appelle une nation... qui est une âme!"

 

     L'hymne breton "Bro Gozh ma Zadou : tout vient du "Hen Wlad Fy Nhadau" écrit par le Gallois Evan James (1809 - 1878), poète et tisserand de Pontypridd. L'air aurait cependant été composé par son fils James James (1833 - 1902) au cours d'une promenade au bord de l'eau", en janvier 1856 : "Glan Rhondda", les rives de la rivière. Un cantique "Dieu et mon pays" reprendra l'air adapté en 1895 par le pasteur protestant de Quimper W.J.Jones. Quant à l'hymne breton écrit par François JAFFRENNOU, il sera publié dans un journal catholique de Morlaix en 1898. Il s'imposera rapidement en Bretagne au début du XXè siècle ainsi qu'en cornique en Cornouailles avec "Bro goth agan tasow"

. L'Union Régionaliste Bretonne fut présidée à sa création en 1898 par le républicain Anatole Le Braz. C'est toutefois une assemblée conservatrice, regroupant des bourgeois, des notables et des nobles, qui oeuvre pour la transmission des traditions menacées, "des costumes nationaux de Bretagne"... Les liens sont étroits avec le "Gorsedd gallois". Déjà, le collecteur La Villemarqué (Barzaz Breiz) y avait été nommé barde en 1838. Il en fut de même pour plusieurs membres de l'URB en 1899. Devenu "Taldir", François Jaffrenou écrit : "Nous sommes Bretons, et nous voulons que nos compatriotes soient comme nous qui nous occupons des destinées de la race (sens différent que de nos jours), c'est un devoir de les instruire et de les guider... "

     Avant la Grande guerre de 1914-18 les grandes fêtes historiques et celtiques attirent les foules en Basse-Bretagne. En 1914, on dénombrait 1,2 millions de locuteurs en langue bretonne, principalement en Basse-Bretagne - de nos jours, ils ne sont que 200.000 avec une moyenne d'âge de 70 ans -. A Saint-Brieuc en 1906 les hymnes breton puis français sont joués par la musique du 71è Régiment d'infanterie! la Grande guerre de 1914 à 1918 sera celle du "sacrifice breton" avec environ 150 000 morts pour la Bretagne dont 49 000 pour l'Ille-et-Vilaine. La proportion très élevée des morts bretons tient au caractère très rural de la population, ce qui orientait les recrues vers l'infanterie, principale "chair à canon" de la guerre dans les 10ème corps de Rennes et 11ème de Nantes. Un général d'origine bretonne expliquait que "le breton est excellent dans la guerre défensive. le breton n'a pas peur. Il tient là où d'autres régiments lâchent prise. Le fatalisme breton, bien nourri par son éducation religieuse en fait une troupe sûre et la rusticité de ces ruraux était appréciée par l'état-major dans cette guerre des terrassiers." En 1920, le Maréchal Foch pourra entendre l'hymne breton à Morlaix ainsi que nombre de présidents de la République française avant la Seconde Guerre mondiale. Quant au barde Théodore Botrel, né à Dinan en 1868, il deviendra, avec l'écriture de plus de 900 chansons, le "chansonnier des armées".

     Longtemps après 1491, on commémora les cinq siècles d'union de la Bretagne à la France royaliste avec une sculpture d'Anne de Bretagne à genoux devant le roi de France. Cette sculpture, posée en 1911 dans une niche sur la façade de la mairie de Rennes, subira une explosion en 1932. Les indépendantistes bretons faisaient ainsi payer l'édit de François Ier de 1532 qui proclamait l'union de la Bretagne à la France, sans faire signer un vrai traité par les deux parties. De quoi rendre caduque cette union?

     Catholiques et Républicains, la bataille du sport :

- Dans les années 1885 - 1890, Dinard, Saint-Malo et la baie de Saint-Brieuc sont prisés par les Britanniques aisés qui importent leur football. Après la loi de 1901, qui facilite la création d'associations, le Stade Rennais est créé par des étudiants.Son premier entraîneur est un Gallois. Dès 1902, l'Union sportive servannaise et malouine joue avec des joueurs issus des îles britanniques, et un seul joueur français.

- Le tournant entre la fin du XIXè et le début du XXè siècle est un moment critique pour l'Eglise : son influence dans la société française est contestée par les républicains et la pratique religieuse baisse. A la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905, les catholiques s'appuient sur les "patronages" des grosses cités pour aller au contact des masses. Déjà, le patronage proposait de nombreuses acivités : chorale, troupes de théâtre, gymnastique ... Les sports collectifs sont encouragés car développant l'esprit d'équipe. Mais le rugby est écarté car trop violent et contraire à la morale regilieuse.

- dans nos petites cités, il n'en fut pas de même, le sport collectif ne prit racine qu'avec le Front Populaire de 1936. Celui-ci incita certes le droit aux congés payés pour tous mais s'inquiéta aussi de la montée en puissance des Allemands revanchards depuis leur défaite humiliation de la Grande Guerre. Pour des raisons démographiques, depuis 1935, les français doivent effectuer deux ans de service militaire. L'esprit n'est pas totalement à la sérénité. Quelques parties de football se sont déroulées sur notre commune en 1936, peuplée de 1 450 habitants, avec une prépondérance du monde agricole et ses 207 exploitations produisant du blé, du lait et un cidre très réputé. 1936, apparation du premier tracteur dans la commune!

- L'Association "Union Sportive d'Acigné" ne figure au Journal Officiel qu'en janvier 1937 avec pour but "la pratique du sport et la préparation militaire". Le siège est situé au Patronage Saint-Martin. Pour s'ouvrir à tous les acignolais, on note dans l'article I que "toute discussion politique et religieuse est interdite", l'article II ramène aux réalités du moment : "l'Association a pour but de développer par l'emploi rationnel de la gymnastique, du tir et des sports et par la préparation militaire, les forces physiques et morales des jeunes gens, de préparer au pays des hommes robustes et de vaillants soldats et de créer entre tous ses membres les liens d'amitié et de solidarité."

- Depuis mai 1936, Noyal sur Vilaine avait déjà son équipe "Patronage Saint Pierre". Aussi, pendant la Guerre 39/45 on regroupa le peu de joueurs disponibles Acigné et Noyal, en jouant en alternance au champ des "Clouères" haut du bourg d'Acigné ou à la "Moinerie" et aux "Forges"sur Noyal. Les cafés proches servent de vestiaires et sans doute à se désaltérer. Pour les déplacements, on utilise les vélos, très bon échauffement, ou les voitures à gazogène du docteur et du boulanger. Mais la guéguerre catholiques et laïcs repris à nouveau avec alors créations de clubs laïcs, parfois dans la même commune comme à Liffré. On arrêta le sport pendant les guerres de décolonisation. La reprise se fera sur Acigné en 1962.

 

     On l'aura observé avec les écrits rapportés par l'ouvrage d'Henri Fréville, des acteurs opportunistes de la période de la Deuxième Guerre mondiale auront nuit à la cause bretonne.

     Comment va se relever la culture bretonne?

- en 1946, Dorig Le Voyer et Polig Montjarret fondent l'assemblée des sonneurs "Bodadeg ar sonerion" qui s'appelle depuis 2014 "Sonerion" avec 10 000 adhérents dans 130 groupes www.sonerion.bzh 

 - avec une fédération "Kendalc'h" créée à Quimper qui, dès 1950, permettra de "Maintenir" un potentiel de bagadoù et cercles celtiques allant progressivement vers 15 000 membres répartis parmi 150 associations. Malgré une scission en 1967 avec l'autre Fédération, "War'l Leur", l'aire à battre ou à danser, qui réalisa 10 000 membres avec 60 groupes de danses classés et 20 groupe loisirs, en juin 2020 une grande Fédération "Kenleur" aura contracté les deux noms dans un esprit de communauté et de partage du sol. Basée à Auray, elle réunie Bretagne, Divroët et Ille-de-France avec 210 associations représentant 20 à 22 000 membres. www.kenleur.bzh  avec un agenda très chargé de présence aux Fêtes régionales  www.gouelioubreizh.bzh avec comme festival majeur www.festival-interceltique.bzh FIL Lorient 

- 1972, Le Président Georges Pompidou annonce qu'"il n'y a pas de place pour les langues et les cultures régionales dans une France appelée à marquer l'Europe de son sceau!" Rien que cela... Mais, 20 ans après, en 1992, le Président François Mitterrand, également fin lettré,  signa l'article II de la Constitution faisant du seul français la langue de la République.

- Régions : au 19ème Congrès des Régions à Saint-Malo des 27 et 28 septembre 2023, le Gwenn ha Du qui flottait à la tribune, à côté des drapeaux français et européen, était prié, par les services de l'Etat, de sortir du champ des caméras. O.F. 29/9/2023

 -  Place à l'Europe:  la Charte européenne des langues minoritaires sert de promesse électorale puis sera taclée en s'appuyant sur l'article II : il en sera ainsi avec Jacques Chirac en 1996 puis Emmanuel Macron le 19 avril 2017 qui rajoutera "Bonjour la Loire-Atlantique!", à chaque fois ce fut déclamé à Quimper. La France a signé en même temps que l'Italie une "intention" à cette Charte en mai 1999. Mais les deux pays n'ont jamais ratifié, impliquant une obligation juridique d'un Etat. Cette ratification engagerait au moins 35 actions, activités et équipements culturels, autorités admninistratives et services publics, échanges transfrontaliers, Enseignement, Justice, médias, vie économique et sociale, ... Fin mai 2021, la page Facebook d'Emmanuel Macron indiquait que "les langues régionales sont un trésor national qui ne cessent d'enrichir notre culture française." Autant de paroles, à nouveau prononcées à Quimper en juin 2018, avec le projet Girondin d'une Loi 4D, "décentralisation, différenciation, déconcertation et décomplexification". Puis rien en vue, il fallait ajouter "déconcertant".

-  Le "Moulinet d'Acigné" s'honore de pratiquer des danses de Bretagne et d'ailleurs le mardi soir dans une salle baptisée "Glenmor".

     Ce fut la première salle polyvalente avec du sport, basket, tennis de table, ...mais aussi très festive avec le premier fest-noz de mars 1980, les Roidec costumés gorgés de confettis où les artistes et fanfares joyeuses jouaient sur des plateaux empaillés dans une ambiance kermesse pour la jeunesse insouciante. Les murs étant tout d'abord décorés sur des parpaings bruts avec de pandulants dazibaos à la chinoise puis peints par les services municipaux suite à des essais colorés de jeunes du pays... Une autre salle, dite "Le Moulinet", servit d'appoint à l'occasion d'un grand fest-noz pour faire danser au regard d'un poste TV les images filmées de la grande salle à proximité!

     Il était alors grand temps de réfléchir à des plans de vraie salle des "Fêtes" : ce fut plus tard le "Triptik". Notre premier fest-noz s'y déroula le 25 septembre 2010 avec Dans'Meizë, Glaz Bihan, R'K2 et Termen.

Pourquoi une salle rendant hommage à Glenmor?

     1959 : Emile Le Scanv, Milig ar Scanv, l'enfant de paysan de Cornouaille, l'ancien séminariste de Quintin, rassemble des chansons célébrant la Bretagne. "Sa chanson dérange la tranquilité de "militants" alanguis par de faux complexes de collaboration," selon André-Georges Hamon.Le titre "Les nations" sert de détonnateur dans ce tour de chant de celui qui s'habille du nom mythique de Glenmor, "terre et mer" confondues. Fin 1959, la Bretagne a trouvé son héraut. Celui de toute une génération à lever!" en délivrant un carburant pour prendre conscience des racines bretonnes, celtes, de leurs richesses et d'en éprouver une certaine fierté...

     - En 1968, Glenmor expliquera que "De Gaulle avait dit : "nous allons aborder l'ère des nationalismes"; et il parlait pour la France. Il savait, il sentait venir, que l'homme refuserait l'unformité, le jacobinisme, que toutes les provinces de France - ce que j'appelle moi les nations de France -, les peuples de France refuseraient l'uniformisation. Un Occitan ne sera jamais un Parisien, ni un Breton. Nous avons tous nos originalités. Et la richesse culturelle du pays vient de ces différences. Voilà pourquoi notre revendication d'autonomie et d'autogestion en Bretagne est une revendication moderne et pour demain." Parlant de Chateaubriand, De Gaulle avait dit de lui "C'était un désespéré. On le comprend, il avait prévu l'avenir." Glenmor n'était pas un "désespéré"; même si son franc-parler pour dire des vérités, même avec des échecs médiatiques, lui amènent des claques dans sa carrière de chanteur, notamment chez Barclay. Il s'en défendra, invoquant  qu'"il était mieux d'exiger que l'on écoute et entende d'abord ... si j'ai perdu un public nombreux, j'ai gagné un public de qualité." L'homme n'oublie pas que le quotidien se vit auprès du peuple, dans les luttes locales et pour lequel la culture populaire se partage aussi au bistrot. Avec une profondeur philosophique il jouait du langage avec son bilinguisme en vantant le génie et la richesse de la langue bretonne.

     Depuis les années 1960, les textes de Milig, en dépit de l'insolent silence des médias, s'ancrent dans les têtes. Dans leur écho, les guitares fleurissent de gwenn-ha-du. Alors, progressivement, apparaît fière et nombreuse la filiation de Glenmor-le-solitaire.

     - Depuis ses Marches de Bretagne, Philippe Mouazan revendique haut et fort son appartenance à la fratrie. "Les feuilles tombent sur les chemins trempés qui mènent au Couesnon. La rivière tranquille coule entre deux mamelons de verdure et des aulnes géants ... Ici les vents d'automne n'ont pas la rage des galernes meurtrières. Sur une rive la Bretagne, sur l'autre, la Normandie...

     "Dans les années soixante, je parcourai cette contrée des Marches avec le même regard que les touristes endimanchés. Bocage, pâturages aux troupeaux placides dans la sérénité d'une nature endormie. A mes yeux points de différence. Puis vint Glenmor! il secoua les pommiers de mon enfance bretonne.... Milig a colmaté les voies d'eau du chalut aidé par un autre manouche de la lande, Xavier Grall. Le bateau file. La tempête est calmée"

     Selon Edmond Hervé, ancien maire de Rennes : "pour Glenmor, la liberté, c'est l'humiliation que l'on venge. Pour libérer, il a choisi d'écrire et de parler, de chanter et de traduire" Léo Ferré disait que Milig était viking, lequel lui disait "je ne vais jamais chanter en France." Gilles Servat répondra : "Dormir ce soir en Bretagne!" Son copain musicien Hervé avouait : "Etre copain avec ce gars-là, ce n'est pas drôle tous les jours, mais ce n'est jamais triste!" En 1970, Glenmor perdra un ami essentiel, le pamphlétaire du "Canard Enchaîné" Morvan Lebesque. L'ayant perdu à son tour, la Ville de Rennes dressera une sculpture de Glenmor en plein parc du "Thabor". Une revanche pour celui qui provoquera une panique des officiels de la mairie  en chantant le "Bro gozh ma zadoù" dans son salon pour invités à une époque où le breton n'y avait pas le droit.

- Un soir en 1972 avec Gilles Servat et sa "Blanche Hermine" : "on devait jouer sur la presqu'île de Rhuys dans le Morbihan, sous chapiteau. Un arrêté préfectoral avait été déposé pour nous interdire de chanter en breton. Un paysan nous a offert son champ en solution de repli. Pendant la soirée, les gendarmes sont venus pour relever les numéros des plaques de voitures. Mais on a persévéré et les gens voyaient qu'on chantait en breton et qu'on n'était pas punis. C'était les années post-68, la langue s'est développée, la jeunesse commençait à s'y intéresser.Il y avait un fossé entre cette jeunesse bouillonnante qui redécouvrait la culture bretonne et une autre frange qu'on appelait les "Bretons d'avant", avec parfois une langue bretonne considérée d'extrême droite. Cette image a changé quand, avec Tri Yann par exemple, nous sommes devenus solidaires des ouvrières lors de la grève du "Joint français" en 1972. Nous avons chanté en les soutenant." O.F. 29/7/17

- 1972 : avec Alan Stivell, Dan Ar Bras, Tri Yann et donc Gilles Servat, on les désigne comme "pères refondateurs de la culture bretonne". Mais, 1972 c'est aussi la création de "Britanny Ferries" (Alexis Gourvennec, SICA St Pol de Léon, CCI Morlaix), des révoltes sociales avec la "Guerre du lait", pour une juste rémunération, et le "Joint français" de Saint-Brieuc... annonciateur du combat contre la centrale nucléaire de Plogoff dans le Finistère entre 1978 et 1981 et qui sont dans la lignée de révoltes de la jacquerie de Plouyé dans le Poher en 1489 avec ce massacre de paysans armés de fourches dans ce "pré des mille ventres" ou des Penn Sardines des douarnenistes de 1924.

- 1972 : l'Olympia d'Alan Stivell à Paris le 28 février. On dit qu'après ce concert les Bretons cessèrent d'avoir honte de leur culture! Formé à la harpe et au piano dès l'âge de 9 ans, Alan apprend le breton avec des scouts. Devenu professionnel avec le nom de Stivell il comprend que les influences multiculturelles des Beatles peuvent se développer en Bretagne. Sa rencontre de Bénodet avec Daniel Le Bras, futur Dan Ar Bras, sera déterminante. Le guitariste amateur de Van Morrison et Rory Gallagher amènera une modernité anglo-saxonne. Si son premier album "Reflets" en 1970 et sa "Renaissance de la harpe celtique" de 1971 sont traditionnels, il avance vers la fusion électrique folk/rock celtique. Chanter en breton n'a plus rien de ringard, un vrai choc psychologique qui fait vibrer sept millions d'auditeurs sur Europe 1, au concert du Vieux Colombier, avec ce harpiste de 28 ans avec ses cheveux longs, sa chemise de lin et son énorme triskell porté en collier, entouré de huit musiciens. Le vinyle "A l'Olympia" de mai 1972 s'écoule à plus de deux millions d'exemplaires et reste 50 semaines dans le top 50. "Bretons", mars 2022

- Ce réveil culturel et social s'accompagne cependant de celui de la politique extrême avec l'attentat de Roc'h Trédudon attribué dans la nuit du 13 au 14 février 1974 au Front de Libération de la Bretagne, qui le revendique, mais opportunisme ou réalité? L'émetteur situé à Plounéour-Ménez dans le Finistère fut détruit par des bombes privant l'Ouest de la Bretagne de télévision pendant plusieurs semaines. Avec une réelle renaissance du mouvement nationaliste breton cet attentat déclencha de vives réactions quant à la véritable identité des auteurs qui ne seront jamais retrouvés. Cette action ne pouvait être réalisée qu'avec des professionnels aguerris au maniement des explosifs, comme ces militaires qui faisaient des manoeuvres au même moment. LA DST, Direction de Surveillance du Territoire, pouvait également en être. Elle avait déjà détruit la villa de Francis Bouygues à Saint-Malo en 1972 en maquillant son action sur le dos du FLB qui fut toutefois très actif entre 1966 et 1972, avec plus de 27 attentats ou tentatives qui s'étaient estompées en 1973. Sa période la plus marquée durera ensuite jusqu'en 1979, dont l'attentat de Versailles du 25 juin 1978 avec la dégradation d'une partie de l'aile gauche du château. Quant à l'attentat d'avril 2000, au Mac Donald de Quévert dans les Côtes d'Armor qui tua une employée, il fut attribué à la vitrine légale Emgann de l'Armée révolutionnaire bretonne, faisant suite à d'autres actions à Plévin, Rennes et Pornic. L'explosif employé dans trois lieux était identique à celui dérobé sept mois plus tôt par des militants basques et bretons déjà interpellés. Mais, après acquittement par la Cour d'Assise spéciale de trois hommes soupçonnés, on ne sait toujours pas qui a posé la bombe à Quévert et pourquoi. 

     Les "30 Glorieuses" de 1945 à 1973, année du "choc pétrolier", seront celles de la forte croissance, de l'Etat providence et de l'augmentation du niveau de vie. Mais toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne. En Bretagne bocagère, la mécanisation agricole demande moins de main d'oeuvre. Le remembrement participe à des espaces plus conséquents pour les cultures mais oublie de faire replanter de nouveaux talus. On en voit de nos jours les dégâts écologiques. On assiste à des départs de bretons vers le Québec, eldorado des années 1960, faisant oublier les années de service en Algérie. Les "yéyés" s'opposent aux "blousons noirs" et tout finit en mai 1968 dans la confusion mais aussi par un vrai changement d'époque.

     Alors, Bretagne Terre d'accueil et/ou d'émigration? selon Anne Morillon, docteure en sociologie, "c'est une hypothèse de travail. Le fait que la culture et la langue bretonne ont longtemps été considérées comme "arriérées" permet d'expliquer une empathie avec l'étranger minorisé. Mais, en Bretagne, face aux réfugiés espagnols qui fuyaient le Franquisme, il y a eu des phénomènes de rejets comme ailleurs. Récemment les gens qui ont fait annuler l'accueil des réfugiés à Callac (22) n'étaient pas tous bretons mais l'obsession actuelle ce sont les réfugiés, les étrangers. A l'inverse, on peut noter cet énorme élan de solidarité pour accueillir les "Boat people" des années 1970. Le catholicisme social, le syndicalisme plutôt classé à gauche et le dynamisme associatif ont été des vecteurs d'intégration.

     Terre d'accueil au XVIIè siècle avec l'arrivée d'Irlandais fuyant la soumission de l'île par Cromwell. Au XVIIIè on voit arriver des Vénitiens, des Gênois, des Portugais ou des Espagnols à Morlaix et à Saint-Malo. Lors de la Première Guerre 1914/18, les hommes sont partis au front alors que l'industrie de guerre marche à plein. Les étrangers arrivent, on le voit dans les arsenaux, mais il n'y a pas forcément appel à la main d'oeuvre étrangère et ce n'est pas une immigration d'installation comme on le voit après la Seconde guerre. A cette époque, il y a un appel pour reconstruire le pays. Dans les années 1970, il y a l'immigration de travail avec le regroupement familial, surtout dans les grandes villes. La noria des travailleurs étrangers qui venaient trois mois pour travailler puis retournaient au pays, puis revenaient, n'était plus possible. Avec le durcissement des conditions d'accès, ils ont du choisir entre rentrer définitivement au pays ou faire venir leur famille.

     Dans les années 2000, on aura une augmentation du nombre de personnes qui fuient leur pays, suite à la Chute du mur de Berlin avec les pays de l'Est, mais aussi conflits Arméniens, Tchétchènes, Ivoiriens, Guinéens, nord du Mali,... également pour les femmes excisions ou mariages forcés... En 2020, les étrangers venaient surtout du Royaume-Uni, Maroc et Portugal. Au total c'est 4% de la population. Les Bretons estiment avec 63% d'avis qu'il "n'est pas indispensable d'être né en Bretagne ou de parents bretons pour devenir breton si on aime la Bretagne." La Bretagne est aussi marquée par l'émigration. Entre 1850 et 1920, plus de 500 000 Bretons ont quitté la région pour fuir la pauvreté." O.F. janvier 2024 

 - En Haute-Bretagne, naissance de "La Bouèze" en 1979 sur les bords de la Rance avec Yves Defrance, jeune enseignant de musique et futur professeur à l'Université de Rennes 2. Il aura collecté dans les campagnes des airs de "violoneux, la plupart nés avant 1900. Avec deux autres passionnés, il fonde une association pour éditer des livres et des disques pour faire découvrir ce patrimoine méconnu. Les Rennais jouaient alors de la musique du "Finistère"! En 1980, le chercheur en ethnomusicologie croise le chemin de Bernard Hommerie et de Pierrick Cordonnier, chanteur et accordéoniste diatonique qui organisaient des bals bretons mettant en valeur les musiques du Pays de Fougères. Les accordéons étaient auparavant laissés dans les armoires. Tout le monde était fasciné par ce qui se passait en Basse-Bretagne sur une ligne Vannes - Saint-Brieuc. La bouèze, du nom d'une cornemuse disparue après la Révolution, désignait l'accordéon diatonique qui a commencé à faire de l'ombre au violon à la fin du XIXè siècle www.monviolon.org . Celui-ci permettait de jouer des danses redécouvertes, comme l'"Aéroplane d'Acigné", qui changeaient des danses musettes de l'accordéon chromatique.Un groupe chants, musiques et danses s'est créé, dans la foulée d'un collectage avec le "Club Acignolais" en 1979 qui organisera son premier fest-noz en mars 1980 puis deviendra "Le Moulinet", nom d'une autre danse recueillie. Entre 1983 et 1988, des "Rigodailles" envahissent la Maison de la Culture en plein centre de Rennes, l'actuel TNB. C'est le grand renouveau de la culture rurale qui envahit le monde urbain du Pays dit "Gallo", lequel associait la langue gallèse avec Henriette Walter à l'Université de Haute Bretagne. De nos jours, "Ferme des Gallets" à Rennes www.laboueze.com lieu de contact tout comme la "Ferme de la Harpe" lieu d'accueil du Cercle Celtique. La Haute-Bretagne ne pourra jamais égaler la richesse et l'importance de la culture traditionnelle de la Basse-Bretagne. Elle se réjouit cependant de nos fêtes majeures comme le "Carrefour de la Gallésie"à Monterfil , le prix Froger-Ferron à Parcé, près de Fougères, la "Bogue d'Or" dite "Teillouse"de Redon, "Sevenadur" et le plus grand fest-noz de Bretagne à Rennes www.yaouank.bzh organisé par www.skeudenn.bzh infos sur  www.wiker.fr/skeudenn 

-  www.dastum.bzh 1972 : sauvegarde, transmission chansons, musiques, contes, proverbes, récits...120 000 documents sonores recueillis et 50 000 iconographiques.Lien avec la revue "Musique bretonne".

- Depuis, avec l'aide de la Région www.bretagne.bzh , Bretagne, Culture et Diversité, basée à Lorient,  est un très important et précieux centre-documentation pour les amateurs de la culture bretonne www.bcd.bzh ses tutos danses sont remarquables, quoique pas assez nombreux.

- la conservation www.cinematheque-bretagne.bzh  à Brest 

- Rennes dispose d'un espace intéressant aux "Champs-Libres" www.musee-bretagne.fr avec centre documentation et expositions, conférences

- Pour les langues de Bretagne www.diwan.bzh www.institutdugallo.bzh www.academie-du-gallo.bzh www.chubri-galo.bzh www.bertegn-galezz.bzh ; avec une course empruntée aux Basques pour soutenir les langues de Bretagne www.ar-redadeg.bzh et meilleure vision langues du monde www.axl.cefan.ulaval.ca (accord Jacques Leclerc Laval Québec)

- Allons aux nombreux festoù-noz ou festoù-diez  danser, écouter les musiques traditionnelles bretonnes en consultant le site www.tamm-kreiz.bzh de Saint-Brieuc. Le bal breton peut aussi s'associer aux autres danses régionales avec des bals folks ou trad' www.agendatrad.org   et www.accrofolk.net 

- dans les médias, le journal Ouest-France n'arrive pas à produire une feuille quotidienne uniquement basée sur la culture bretonne. Mais, régulièrement, des articles réalisés par des journalistes spécialisés offrent des approches intéressantes sur notre Patrimoine vivant et riche, et tellement admiré dans les autres régions françaises. Comme disait Victor Hugo en 1836 :" Quand vous leur dites que leur ville est belle, charmante, admirable, ils ouvrent d'énormes yeux et vous prennent pour un fou. Le fait est que les Bretons ne comprennent rien à la Bretagne... quelle perle!" Et que dire de ces municipalités qui n'arborent pas fièrement les drapeaux bretons, européens et français à leur balcon de mairie ? Sont-ce des maisons purement administratives sans vie et sans âmes? 

- Une revue marquante www.bretons.bzh  et plus politique www.lepeuplebreton.bzh  avec des éditeurs www.coop-breizh.fr et www.skolvreizh.com On peut aussi s'informer www.abp.bzh et www.nhu.bzh 

- un sujet majeur reste en attente avec la "Réunification de la Bretagne historique" dans ses cinq départements, actuellement privés de la Loire-Atlantique www.bretagnereunie.bzh et s'appuyant sur une pétition de 2018, signée par 105 000 habitants de Loire-Atlantique,  le label Breizh 5/5 affiché par une centaine de communes et le conseil régional de Bretagne, les revendications à Nantes portées par son adjoint aux Enjeux bretons, A la Bretonne! 23 Cercles celtiques de Pornic à Clisson, une culture bretonne restée vivante après 80 ans de non-enseignement scolaire en Pays de la Loire et de nombreux défilés et actions diverses. 

     Pourtant, 2 juin 2014, Président François Hollande, 17H30 Bretagne historique réunie. 18H30, intervention attribuée au premier ministre BZH+Pays de Loire, Jean-Yves Le Drian, ministre ancien président région Bretagne,  écarte l'idée sans pouvoir acter la réunification avec la Loire-Atlantique... La Bretagne reste avec ses quatre départements. Marylise Lebranchu, bretonne en charge de la réforme territoriale! avouera : "nous n'avons pas été bon!" et François Hollande dans son livre "Les leçons du pouvoir" : à la fin des fins (entre 18H30 et ...?),  j'étale la carte de la France sur la grande table de mon bureau et, armé d'un crayon et d'une gomme, je propose un nouveau découpage de la France...".

     Signe des temps nouveaux, fin septembre 2023, c'est la première fois qu'un Président français, Emmanuel Macron, évoque le terme d'Autonomie devant l'Assemblée corse. Cette ouverture a été aussitôt saluée par les présidents de Régions, à commencer par le breton Loïg Chesnais-Girard qui a réclamé "la même chose" pour s'affranchir d'un "centralisme passéiste". Beau cadeau médiatique pour l'UDB (Union Démocratique Bretonne) qui fête ses 60 ans (1964 - 2023). Présente au Conseil régional avec son groupe "Breizh a-gleiz" et à l'échelon européen dans l'Alliance libre européenne (ALE), elle réclame depuis toujours l'Autonomie pour une Bretagne réunifiée dans le cadre d'un statut particulier (modèle britannique), ou Autonomie à la faveur d'une évolution générale de la France vers le fédéralisme (modèle allemand), ou encore statut particulier dans le cadre d'une régionalisation à pouvoir législatif (modèle espagnol). www.lepeuplebreton.bzh 

     - Paul Molac, député du Morbihan, groupe Libertés et territoires, aura apporté à l'Assemblée nationale une proposition de loi sur la protection patrimoniale des langues régionales en février 2020. Son habit breton, porté comme jadis par le paysan de Montgermont Le Père Gérard en 1789, n'aura pas eu la suite méritée. On lui reprocha sa "critique de la République et de la Révolution française, un combat d'arrière-garde." 380 000 élèves étudient les langues régionales en France.

     Place au Gallo! La première revendication pour le gallo à côté du breton, pas à sa place...eut lieu en octobre 2022, se basant sur une enquête linguistique de 2018 qui comptabilisera en Bretagne 191 000 locuteurs de gallo et 207 000 en breton. "Le breton est promu, mais à faible dose, et le gallo n'a encore aucune place." est-il rappelé. Toutes les communes sont traduites en breton avec "Egineg" (aucune traduction devinée!) pour Acigné et "Acignaë" Payz de Renne en gallo. Début 2023 on installe six panneaux "Gwitreg" à l'entrée de Vitré en plein pays Gallo; on oublie d'y mettre des panneaux en Gallo. En réaction, une Brigade "Albert Poulain" les déplace jusqu'à Carhaix, ville de Christian Troadec, adjoint aux Langues de Bretagne à la Région. Puis ce fut l'affaire des panneaux de Liffré, ancienne commune où le président du Conseil régional fut maire. Trouvant ainsi une idée pacifique et populaire, les Jeunes agriculteurs ont revendiqué fin 2023 avec des panneaux inversés tête en bas.

- les transports aériens sont surtout concentrés à Brest et à Nantes, ce dernier aéroport limité en espace au sol n'offre pas l'envergure internationale suffisante; les Bretons et Vendéens se doivent alors d'aller régulièrement à la capitale Paris au détriment d'une écologie dans l'air du temps.

- la mode façon Bretagne www.pascaljaouen.com  www.nolwennfaligot.fr et www.stered.eu 

- Pour approfondir ses connaisances sur la Bretagne et les Pays Celtiques, un Diplôme d'Etudes Celtiques est préparé sur une saison le jeudi à l'Université de Haute-Bretagne à Rennes. Il est particulièrement destiné aux jeunes retraités, mais pas seulement...L'association "Kendeskin" est très active pour soutenir vos démarches et animer nombre d'actions avant, pendant et après.

- Alors qu'à la fin des années 1970 seulement un quart des jeunes passaient leur "Bac à lauréat", la Ville de  Rennes, disposant des campus de Rennes I et Rennes II, puis "Ker Lann" à Bruz,  aura su attirer de nombreuses écoles supérieures privées. Début 2 000 on comptait environ 55 000 étudiants rennais, dont 6 600 pour le privé. En 2022/23, Rennes est classée 8ème ville étudiante de France, dépassant les 80 000 étudiants dont 22 000 dans le privé avec 18 établissements et 7 700 étudiants au Nord Ouest, dont 5 000 à Rennes School of Business qui délivre ses certifications internationales pour ses masters et MBA. 27 écoles occupent le centre de Rennes pour 4 300 étudiants, 4 200 dans 13 écoles secteur sud-est. Enfin 12 écoles à "Ker Lann" pour 4 000 étudiants. Les secteurs sont variés : Institut catholique, Ecole catholique arts et métiers, commerce Aforem ou Aftec, kiné, podologie, ergo IFFPEK, vétérinaire UniLaSalle, ... Plusieurs Ecoles d'intérêt national y sont présentes.

     Le nombre d'étudiants baisse en France en raison de la baisse de la  natalité amorcée dès 2005 - 2006. Mais on sait que Rennes est très attractive, contrairement à Nantes à l'ambiance difficile. Une centaine de nationalités y sont représentées. L'ouverture à l'accueil sur Rennes d'ukrainiens, indiens ou américains est amorcée. Récemment,  Rennes et la French touch des métiers créatifs attire avec l'ESMA, école supérieure des métiers de l'animation et l'implantation de "l'école d'art Icônes", mais aussi l'école de design l'Iffdec ou l'école d'art appliqué Pivault vers le quartier Baud Chardonnet. On y trouve également l'école des métiers du cinéma d'animation, des prises de vue réelle CinéCréatis. Le quartier de la gare est destiné à contenir à partir de 2026 plusieurs grands bâtiments de plus de  huit étages et tout un environnement d'accueil étudiants école d'art, avec résidence, salle de sport, d'expo, cinéma, restaurant/bar, co-living.

 

- Toutes nos régions et pays de France nous disent aimer la Bretagne, son maintien de traditions et de valeurs, ses paysages sublimes... La Bretagne a toujours gardé son dynamisme, son esprit "fêtes" concrétisé par ses défilés costumés, ses Rave-Party, ses festivals permanents, son imagination vivante et renouvelée.

    

     

 

 

 

 

 

             

 

 

     

 

 

     

Le Pommé, une tradition de Haute-Bretagne ! 

                                                                                                                                                                           387090881 801632125304692 8530127183740323323 n

                                                                                                 L'équipe Inter-associations pour la bonne réalisation du Pommé 2023 à Acigné (©Photo Serge Barbot)

Pour des compléments d'infos contactez le Vice-Président et bouézou du "Moulinet" d'Acigné  Aloïs ROBINARD 06 88 61 70 43  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.


     Le " Pommé" est une réduction épaisse faite à base de pommes et de cidre doux.Traditionnellement fabriqué à l'automne, il a parfois remplacé le beurre dans les périodes difficiles comme durant la Seconde Guerre Mondiale. Depuis les années 1970, il revient sur le devant de la scène dans le Pays du Coglais, du Couesnon et de Rennes notamment à la "Ferme de la Bintinais", mais aussi dans les Côtes d'Armor.

     Le "beurre du pauvre" est devenu ambassadeur du patrimoine.

    Généralement, les ramaougeries de pommé sont organisées dans les granges, dans les fermes. Elles s'accompagnent de chants, de musiques et bien sûr de danses très variées. Les conteurs disposent du temps calme de la nuitée pour dévoiler toutes leurs histoèr's des campagnes profondes, les écoutants étant alors éblouis par les personnages évoqués près des chaudes flammes de la cuisson et ses effluves parfumées. 

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Sur cette photo : Louise Guilard, habitante d'Ercé près Liffré aujourd'gui âgée de 92 ans, qui pratique la confection du Pommé au sein de l'association Gallo-Tonic de Liffré.

Depuis la Seconde Guerre Mondiale, Louise confectionne le pommé, autrefois avec ses parents, en famille.

Dans les années 80, dotée d'un savoir-faire sur la tradition du Pommé, Louise participe et veille à la confection du Pommé organisée par l'assocation Gallo-Tonic, en présence de son fils Francis, conteur reconnu dans le pays Gallo.

Louise Guilard est très connue dans le monde du Pommé. On lui souhaite encore de nombreux pommés.

Le "Pommé" d'Acigné, Ferme de la Motte : samedi 21 et dimanche 22 octobre 2023

voir les photos du samedi 21  et les photos du dimanche 22, et  la fête du pommé 2023 par Acigné Autrefois.  

   Coordonné par Thierry BESNARD, Co-Président, avec les associations Acigné Autrefois, Folk'N Breizh de Noyal/Vilaine, Gallo-Tonic de Liffré, La Nouzille de Châteaubourg, La Rimandelle de Châteaugiron, Oxygène de Brécé, Tisseurs de contes de Rennes. Le samedi fut doux et pluvieux. Les panneaux fléchages et parkings de Dominique furent positionnés de bon matin par Loïc et Pierre. A partir de 10H00, atelier galettes de sarrasin de Gilles. L'épluchage des 427 kg de pommes "Petit jaune", des  Vergers Miltan Cranne de Domagné, se réalisa à partir de 14H sous le chapiteau (8 x 16 m) avec une soixantaine de personnes. Dans la grange décorée de toiles pomologiques de Martine et de l'Atelier Arts plastiques de Cesson, film en boucle sur la Fête d'Automne 1997,  lancement de la cuisson du jus de pommes par Yannig dans la bassine en cuivre (pelle) empruntée à Rimou. Jean-Yves n'était pas loin. L'an passé, un pommé s'était réalisé chez lui à Servon.  Abel gérait tranquillement la confection de gelée. A l'extérieur la buvette était calme, Pierre et Loïc s'impatientaient tandis qu'André faisait sentir la bonne odeur des saucisses grillées,conservées ensuite en cocotte-minute. Progressivement la grange fut animée par des musiciens,  Abel, Aloïs, Anne-Marie, Martine, Michel (2), Nicolas, Yannig et l'équipe Gallo-Tonic... D'autres bénévoles, Alain, Christine, Eliane, Françoise,  Hervé, Jeannine, Marie, Martine, Marylène, Monique (2), Nadine, Nicole, Olivier, Odile, Serge, Sylvie,Yolène s'affairaient ici et là à la vente des gâteaux, boissons, galettes saucisses et tâches diverses. Véro préparait sa bonne soupe avec l'apport des légumes amenés par l'assistance. Un vrai travail esprit Collectif avec Jacques à la prise des photos. Bernard et Nicolas géraient avec attention la sono. Sous le chapiteau, des panneaux de l'Asso"Les Ramaougeries" présentaient le "pommé" dans ses généralités. Après un repas partagé, le fest-noz pouvait commencer, les pas s'emballaient avec rebonds sur le parquet de bois, Gilles étant maître de cérémonies pour les passages artistes. La nuit s'animait peu à peu des sonorités de chants et musiques de Bretagne dans ce cadre magnifique près de la Vilaine : Christine et Serge, La Marmithe, Les Lif'fredaines, Duo trad (Aloïs/Catherine), Gwak , Les Ribots, les Grabotins (Didier/Thierry) et Gilles guitare/dulcimer. La ramaougerie se prolongea dans la nuit avec Marie, Martine, Serge et Yannick qui se relayèrent au ribot...

      Le dimanche midi, les bénévoles furent largement récompensés par un soleil radieux. Un bon poulet grillé aux "Volailles du Pâtis du Moulinet" de Thorigné fut le bienvenu avec de petites pommes de terre. Il fallut accélérer car le public arriva très nombreux dès 14 heures. Une sensibilisation au gallo par l'atelier gallo de la MJC Servon avait été effectuée dans nos deux écoles primaires la semaine précédente et des familles entières s'étaient déplacées. Les articles de presse d'Aloïs dans notre Ouest-France, ainsi que le direct sur France Bleue Armorique par Thierry attirèrent une foule venue des alentours et des anciens acignolais exilés de leurs commune d'origine.

     Puis tout s'enchaina dans la bonne humeur partagée : un accueil avec Jean-Claude, du veil'zinaïj, prêteur de bersoule, et des collectionneurs de voitures anciennes, les 8 conteurs sous le barnum récupéré par Marie-Jo au faiseur de pommé, Jean-Luc de Bourg-des-Comptes, les trois récits de la Motte féodale avec Acigné Autrefois, Françoise, Georges et Jean-Jacques, les jeux en bois pour enfants de Ludo Poisson Lune, le film "Pommes, pommes.." d'Antonio Allogio projeté dans le pressoir, le fest-deiz avec Albert, Nicolas,  les Goulettes, Bal à 4, Enter'Nous, Dans'Meizë Trio/Lavigne, Goustadig.

     Vers 16H00, les patons du boulanger des Clouères étaient cuits. Depuis la veille, le feu du four communal était entretenu avec des fagots par Alain et Philippe. Le pommé pouvait désormais être proposé avec 230 pots pour 5 euros. Le beau temps permanent aidant, la buvette fut assaillie, les galettes-saucisses et crêpes ou gâteaux des bénévoles partaient comme les petits pains... Notre trésorière Monique était radieuse : les comptes seraient à l'équilibre. Elle eut une pensée pour les aides de la municipalité, du CMB et Thélèm... Au lendemain, le démontage général se réalisa sous le soleil. Tout aurait été au mieux sans un léger enlisement d'un camion et des frelons attirés par de petits morceaux de pommes.

     Mi décembre, une réunion Inter-Assos décida d'attendre mi-octobre 2025 pour probablement renouveler un pommé. 

Lien vidéo du pommé d'acigné: Fête du Pommé à Acigné, 21 et 22 octobre 2023. (youtube.com) Cliquez !

Le "Pommé" d'Acigné, Ferme de la Motte de 1992 à 2012 

On peut retrouver ce "pommé" façon Gallo-Tonic de Liffré 1992/2012 sur notre site www.lemoulinet.bzh ,rubrique Vidéos-photos "Film Fête d'Automne Acigné" (YouTube). Cette fête était appuyée par la Municipalité et son Adjoint à la Culture Bernard Corlay. De nombreuses associations y contribuaient sous l'égide de l'Office Culturel. Les animations à la ferme de la Motte s'étalaient sur trois jours.

     Une grande randonnée pédestre préparée par Alain Gouaillier permettait de découvrir la campagne le samedi après-midi avec une thématique et des lieux différents, mais à chaque fois un arrêt bienvenu cidre/jus de pommes dans une ferme. Quelques souvenirs en 20 années de randos : un beau temps constant avec, selon la presque légende, une seule averse tombée par erreur, une fois, en tout début d'après-midi! Citons quelques acteurs et lieux : Albert Poulain vers le four du Chesnais et déclamant au Pont au fèvre, la descente en radeau/kayak sur la Vilaine, partant de la Moinerie,  avec des chanteurs "Boulinerien" de Plozevet et un couple de biniou bombarde (dont Lannig). La rando-théâtre costumée de 1996 avec la légende "La malédiction du château d'Acigné" et celle de 1997 "Ca va barder!" avec le guide Franck, le barde André et Saint-Martin à cheval, les prairies de "Gould'Oeuvre" ou le beau village de"Vernay" avec le maire Guy Jouhier, la traversée du Pont Briand,  les musiques baroques et médiévales "Granges"  vers les "Prés Hauts" et la "Cour au Bourcier" avec l'AMHV... 


 Si le vendredi soir était confié aux conteurs et aux joutes, le "Moulinet" prenait place le samedi soir et surtout au fest-deiz du dimanche avec "Termen" : Thierry Besnard violon, chant, Martine Boutard accordéon diatonique, Hubert Jumel veuze, flûte, Roger Négaret clarinette, chant, bodhran, Thierry Toquin guitare, parfois Lanig Jumel bombarde.

     Parmi les animations régulières : le four à pain, la grillée de châtaignes de la rue Seica Mare avec des harassouères sur l'île, les artisans et exposants croqués par l'artiste Charles Montigné, le palet du Club de l'Amitié, les jeux pour enfants, ... 

 

 

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Le Pommé de l'Auberge du Pont d'Acigné (2018-2021)

 De 2018 à 2021, Antoine Guillemot, fils du chef gastronome Sylvain Guillemot et Aloïs Robinard, bouezou et sonneur au Moulinet d'Acigné ont organisé 4 petites ramaougeries de pommé à l'Auberge du Pont d'Acigné. Plus de détails en cliquant ici.

Le pommé pour l'émission "Météo à la carte"

Le pommé en Clic  video au Vieux Viel 35. 

Laurent Fabry, secrétaire des "Ramaougeries de pommé" du Couesnon Marches de Bretagne - 35 Maen Roch/St Brice-en-Coglès  : "Vendredi 17 novembre 2023 ,deux journalistes de France 3 sont venus à Vieux Viel faire un reportage sur le pommé pour l'émission "Météo à la carte" qui passe en semaine entre 13 et 14 heures. Ce documentaire tourné au Pressoir de Henwiel présente toutes les étapes qui conduisent à sa fabrication, depuis le ramassage des pommes jusqu'aux préparations culinaires, en passant par le pressage et l'épluchage, la réduction du jus et la longue cuisson traditionnelle tout en n'oubliant pas de ramaouger constamment." https://lesramaougeries.fr 


Deux cités revendiquent le renouveau du "pommé" :Bazouges sur Pérouse, Bâzouj https://bazougeslaperouse.fr 

et Gallo Tonic de Liffré https://gallotonic.org 

Sur Acigné, dans le bas du bourg, des habitants se réunissaient au début des années 1960 pour faire un pommé... c'était familial et en voisinage.

Les différentes étapes du pommé par l'association Gallo Tonic de Liffré

Elles sont  décrites dans ce document. (cliquez SVP). Contact : 02 99 23 54 57.

1ère étape :

Ramassage des pommes ,environ 450 kg :  250 kg à éplucher, épépiner et couper en fines lamelles si possible, 200 kg pour le jus de pommes. Choisir des pommes à cidre douces pour le cidre et des pommes à couteau pour le rajout. Nombreuses variétés selon les lieux de ramassages ou d'achats. 

Temps de ramassage: 2-3 bonnes heures. Tout dépend du nombre de personnes présentes, cela peut être rapide.

L'idéal est de les ramasser quelque jours avant pour qu'elles ne soient pas trop pourries le jour de l'épluchage( surtout les pommes à couteau).

2ème étape :

Installation de la pelle et du fourneau :  bassine en cuivre, ribot pour mélanger, bois, fagots, bacs pour mettre morceaux pommes et les pluches, spatules en bois, sécurité avec une plaque pour ne pas tacher le sol.

3ème étape : Pressage des pommes.

Broyeur à pommes, pressoir, paille (Ercé-près-Liffré, photos Anne-Marie Friction)

Pots à lait pour récupérer le jus (ou autre contenant). Durée 2 - 3 heures

150 litres de jus pour ramaougerie Gallo Tonic, 200 litres pour méthode Bazouges avec réduction de jus plus importante.

4 ème étape : de 15 h à 18 h

Réduction du jus de pommes dans la bassine pendant 3 heures environ méthode Gallo-Tonic.

A noter qu'à Bazouges, il réduisent le jus pendant 12 heures puis 12 heures à remuer les pommes. La durée reste la même, 24 heures minimum !

A Cuguen près de Dol de Bretagne, leur pommé dure plus de 30 heures !!! Ils réduisent le jus de 20 h 00 à 14 h 00 soit 18 heures de réduction.

5ème étape :

Méthode Gallo-Tonic : ajouter des pommes à partir 18 h 00  et ce toute la nuit jusqu'à 10 h 00 le lendemain matin. Soit environ 150 kg de pommes ajoutées progressivement dans la bassine.

6ème étape :

De 10 h 00 à 16 h 00, réduction du Pommé, bien maintenir le feu !

La texture doit réduire d'au moins 15-20 cm dans la bassine pour obtenir une marmelade qui tiendra bien sur du pain.

Action récompense , le Ribot doit tenir debout au milieu de la bassine ! Joie de satisfaction du faiseur...

Vers 16 h 00- 17 h 00, le pommé est prêt !

7ème étape : Mise en pots.

Nota : la bassine en cuivre de Rimou ( M. Dardennes) est légèrement plus grande que celle de Gallo Tonic.

Prévoir des étiquettes pré-imprimées pour coller sur environ 300 pots.

 

 

 

 

Acheter des pots neufs (car on peut avoir des soucis avec l'hygiène). Selon la grandeur et le contenant du pot, le prix de vente varie.

On le trouve généralement autour de 5 euros. 


Recette Gallo Tonic Liffré/Ercé :

24 heures de cuisson dont 3 heures de réduction= 110 litres de jus + 16 heures d'ajouts de pommes, et les 6 dernières heures à remuer pour réduire le contenu jusqu'à obtention d'une bonne confiture sans sucres ajoutés! 

Pommé de couleur marron clair, avec un goût léger de pruneaux.

 


Recette vers Bazouges, Tremblay: depuis 1974

24 heures de cuisson : 12 heures de réduction=200 litres de jus + 6 heures d'ajouts de pommes et les 6 dernières heures à remuer pour réduire l'ensemble.

Pommé de couleur marron très foncé, avec un goût  léger de pruneaux et plus marqué en sucré.


Recette Cuguen :

30 heures de cuisson :  18 heures de réduction= 250 litres de jus + 6 heures ajouts de pommes, et les 6 dernières heures à remuer en rajoutant du jus de pommes froid.

Pommé noir, très foncé, avec un goût très fort caramélisé.


Le choix des pommes

Quévert dans le 22 organise depuis 1984, début novembre,  une "Fête du patrimoine fruitier" avec Conférences, exposition pomologique avec identification de fruits (+ de 600 pommes à couteaux et à cidre), concours identification pour les enfants de 6 à 12 ans, Conseils techniques, greffages, pressoir à l'ancienne, chargement du fût, distillation et alambic, animations et concours de gâteaux à base de pommes et de cidre amateur, fabrication du pommé, recettes à base de pommes, paniers et art floral et fruitier, dégustations de pommes crues, de compotées et gelées à base de variétés anciennes, également marché d'automne, des poires, châtaignes, noisettes et autres fruits d'automne, cercliers, tonneliers et vanniers, vente de livrets et fiches techniques... Organisation www.mordusdelapomme.fr  1, rue du Val 22100 QUEVERT Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 

et regardons sur https://www.maisoncidricoledebretagne.bzh , interlocuteur régional de la filière auprès des pouvoirs publics, des interprofessions nationales et des instances diverses. Le "cider" et ses différentes composantes sont actuellement en débat dans les instances européennes. L'Union, les Unions font la force et renforcent la qualité et la durabilité.

Concours régional en juin dans un des cinq départements historiques de la Bretagne . Dans nos festoù-noz d'Acigné ou Rennes, on aime se ravitailler en cidre et jus de pommes au "Drugeon" La Bouëxière et à Bédée dans la famille Berthelot http://www.coat-albret.com

ceci est un test vvvvv

 

 

  I - Acigné  en 1979, 2 500 habitants (chiffre équivalent à la population de 1826),  début des cours danses; Mars 1980 premier Fest-Noz, ...

      Depuis 1963 le Foyer paroissial Saint-Martin accueille les animations culturelles de la commune. L'équipe locale de théâtre "Les Arlequins"  tient une place importante. Au début des années 1970, les deux salles latérales s'ouvrent aux jeunes avec du ping-pong, billard, baby-foot, jeux de société. Un téléviseur noir et blanc permet de regarder les aventures de Thierry la fronde, Rintintin et Zorro.Tout ce petit monde passe du bon temps avec un système de gestion du bar tenu par des volontaires. Les dépenses courantes sont prises en charge par des collectes de journaux et cartons et surtout les soirées sketches, groupes musicaux, danses présentées par les jeunes aux vacances de Pâques. La grande salle familiale est toujours au complet. En 1973, la municipalité gère le "Foyer". Il n'y avait pas d'animateur salarié, que de l'autogestion qui avait la chance de bien fonctionner. L'association du cinéma "Le Foyer" ne sera créée qu'en 1984.

     Novembre 1978 : Alain GOUAILLIER et Jean-Michel TANFIN déposent des affiches dans les commerces du bourg. Il était écrit en grand :  "Du Nouveau!" au local bibliothèque et on y indiquait des projets d'activités culturelles avec le "Club L'Acignolais" dont une section de troc disques et prêt de cassettes audio. En parallèle, un hall d'affichages proposait des activités à Acigné, Rennes et la région, une exposition philathélique et même des démonstrations de techniques de karaté! La bibliothèque d'Acigné était alors située dans une vieille maison en haut de la rue de Calais. Elle était prêtée par un particulier. Un petit local disposant d'une cheminée fut aménagé durant l'été 1978 avec des fonds privés (peinture, électricité, ramonage, ...). L'idée était de s'en servir le samedi et dimanche pour attirer la population et lancer de nouvelles activités. Ce prêt musical était complémentaire au prêt de livres et assurait des allées et venues des adhérents. L'argent récolté servait aux nouveaux achats. Radio Armorique était omniprésente; les radios locales n'arriveront en pirates que peu après et 1981 pourra s'ouvrir à la "Radio Rennes" de Gaby AUBERT et bien d'autres...

     Le Club L'Acignolais, Disques, Loisirs et Culture, venait juste d'être admis en octobre 1978 au sein de l'Association Familiale et Rurale qui regroupait le groupe musical "La Lyre", de la gymnastique volontaire, une bibliothèque, un centre aéré "Ruche, Vacances, Loisirs", un groupe de danse et une bourse aux vêtements. Chaque activité avait 4 à 9 membres dont un président, vice-président, secrétaire et trésorier. Fin 1978 le Club L'Acignolais avait 21 adhérents. L'organisation d'un repas "Réveillon" galvanisa de nouvelles troupes et permit d'organiser une soirée dansante à la salle "polyvalente" fin février 1979.Ce fut le début d'une (future) association qui durera 20 ans (1978/1998) avec de nombreuses animations et activités.

     En mai 1979 il fut décidé de prolonger un voyage en Laponie avec de jeunes acignolais : le film qui avait été réalisé avec un cinéaste amateur de Rennes aura donné l'idée d'en faire un sur Acigné. Après plusieurs réunions de préparation, une collecte d'argent près de commerçants et artisans permettra de débuter des tournages en super 8 avec l'ektachrome et des lampes pour des intérieurs. Ce sera une longue aventure qui durera cinq années, montage compris. Le plus éprouvant sera cette virée en avion à ailes hautes pour filmer à l'air libre nos campagnes et notre bourg. "Visages d'Acigné" sera projeté en salle en 1982 puis réactualisé en supports divers pour se retrouver à la Cinémathèque de Bretagne à Brest. De nos jours,"Acigné Autrefois" a effectué des découpes thématiques du film. Certains extraits sont disponibles sur www.lemoulinet.bzh.

     En juin 1979, un week-end rencontre fut organisé pour lancer deux activités :

  • DANSES BRETONNES : sous l'impulsion de Jean-Marie PUYAU furent réunis Thierry BESNARD, Bruno COUTARD (joueur de bombarde), Jean-Luc DUBOIS (récemment arrivé de Rennes où il donnait des cours), Hubert JUMEL (joueur de biniou) ...
  • RANDONNEES PEDESTRES : Joseph PILLET, membre du Club Alpin de Rennes, décida avec Patrick GALLIER de préparer une première randonnée mi-octobre 1979. Rennes était alors la première ville de France à disposer d'une boutique de la randonnée boulevard Beaumont avec un Topo-guide du 35.

   La mayonnaise commençait à prendre avec alors 37 adhérents aux prêts de cassettes! En juillet 1979, une quinzaine de personnes étaient inscrites aux danses bretonnes.

   Assemblée générale du 29 septembre 1979 : Président Alain GOUAILLIER, Vice-Président Jean-Pierre COLASSE, Trésorier Dominique VEILLARD, Secrétaire Véronique DERENNE - responsables Film Alain GOUAILLIER, Celtique Jean-Luc DUBOIS et Jean-Marie PUYAU, Cassettes Jean-Michel TANFIN, Randonnées Joseph PILLET, Spectacles Eric AUFFRET

Fin octobre 1979, le Club L'Acignolais comptait 26 adhérents danses bretonnes et 24 prêts de cassettes.

   Danses bretonnes : soirée familiale vendredi 19 octobre 1979 avec une bonne vingtaine de personnes.Jean-Luc et Jeanne DUBOIS lancent des cours le vendredi soir en faisant appel à des musiciens.

   Randonnée du 14 octobre 1979 avec 21 participants vers Louvigné, Bourgon, Vernay, Chanclin, Moncorps/Moinerie.   

     Février 1980 : le COLLECTIF CHANSON BRETAGNE du 35 à la MJC de Pacé et la Paillette de Rennes et à Acigné avec 150 personnes venues aux trois jours. Les Trois Couleurs, Jean-Yves Hirel, Allanic, Klaskerien Vara (IRL), Guy Monfaur, et un certain PHILIPPE MOUAZAN écrivain/chanteur qui reviendra habiter Acigné 40 ans plus tard!

    Samedi 8 mars 1980 : premier FEST-NOZ à Acigné dans l'actuelle salle "Glenmor"qui était une salle polyvalente sports/fêtes avec du parpaing décoratif.Enorme succès,350 personnes pour danser avec Nono, le couple Blanchard/Philouze, Job Lefevre et nos sonneurs Bruno et Hubert.L'entrée valait 6 francs + 1 franc pour Diwan

    La dynamique était crée : avec des cours de chants gallo et la constitution d'une magnétothèque, des collectages près des Anciens pour le parler en lien avec l'Université de Villejean/Rennes, des stages organisés par la BOUEZE, jeune association lancée en 1979 : stage à Dol où les 13 acignolais ont découvert des danses avec l'existence d'un "Moulinet d'Acigné"; un autre stage à Saint-Brieuc puis une grande fête familiale en plein air le 15 juin à Saint-Vincent-sur-Oust, "L'Hermine d'Or". Des contacts furent pris avec Pierre GODARD accordéoniste local.

    LA BOUEZE, équipe de passionnés des traditions de danses, musiques et chants de Haute-Bretagne dispersés entre Saint-Brieuc et Fougères. Les deux animateurs Yves DEFRANCE de Pleudihen et Pierrick CORDONNIER de Gahard proposent des collectes de la tradition orale des anciens, la diffusion des recherches et des animations locales. Depuis 1979 on aura rapidement un disque sur les 11 "derniers" violoneux, une cassette sur les traditions orales du pays de Dol et une autre du Coglais, une exposition itinérante sur la musique traditionnelle en lien avec DASTUM, une magnétothèque violon, vielle, clarinette, accordéon, chant, une vidéothèque avec 35 danses sur Bazouges La Pérouse, Corseul et Plaintel, des carnavals bidoche pour enfants, des Assemblées de sonneurs (60 réunis dans le Coglais en juin 1981), des stages de danses, concours de musiciens et des Ramaougeries de pommé... De nos jours La Bouèze est à la Ferme des Gallets de Rennes www.laboueze.com.

    Une seconde randonnée pédestre fut organisée fin avril 1980 vers les Ecures avec une cinquantaine de personnes et un pique-nique dans une ferme.  

    Des échanges culturels : un colloque s'était tenu en janvier 1979 à l'invitation de la municipalité de Rennes sur les échanges économiques Occitanie - Bretagne avec l'Association de Solidarité Occitanie-Bretagne (A.S.OB.). Y participaient des écononomistes, des chercheurs,avec côté breton des représentants du BREIS (PS), PSU, UDB et Radicaux de gauche et côté occitan la chambre régionale d'Agriculture du Languedoc-Roussillon, la FDSEA de l'Hérault et des responsables des comités d'action viticole. Quelques éléments développés par le secrétaire général ASOB Guy CARO : vivre, travailler, décider et créer au Pays dans le respect de leur identité, échanges directs producteurs/consommateurs, souci de la meilleure qualité des produits, plus particulièrement du vin "naturel" différent de ce qui est proposé à nos consommateurs bretons, développer des échanges de groupes avec des fêtes bretonnes et occitanes, du tourisme d'amitié et solidarité, Trois fêtes du vin "naturel" s'étaient tenues à Pontivy 1977 et 1978. Les 7 et 8 juillet 1979 Rennes organisa la 3ème Fête du vin naturel avec des stands, des jeux populaires, tire à la corde, lever de perche ou d'essieu, Baz-Youd (court-bâton),des récitals de Gilles Servat, Kerguiduff, Claude Marti, le clown agricole Kergrist et un FEST-NOZ/BAL OCCITAN . Un échange avait été établi en 1980 entre Locmariaquer et Laure Minervois (48 occitans); un autre eut lieu entre Le Sel-de-Bretagne et Conilhac de Corbières, occasion pour Alain GOUAILLIER et Jean-Marie PUYAU de prendre des contacts dans le café du Maire et découvrir le sculpteur Eugène AULNETTE, poète qui laissait des oeuvres devant sa porte "Si c'est pris c'est que ça plait!". Autre opportunité, l'ASOB avait son siège à Acigné. Notre groupe danses bretonnes d'Acigné eut la proposition d'une commune occitane disposant d'un groupe de danses traditionnelles à Roumagne (Lot et Garonne).Fin août 1981, ce groupe fut accueilli à l'occasion de notre Fête de la Saint-Louis. Parmi les grosses têtes, un groupe d'Antillais, un autre far-west et des Moyen-âgeux défilant à cheval, le Carnaval fut très coloré. L'année précédente le thème était la Bretagne avec de nombreux Cercles Celtiques. Tout comme à la Saint-Louis 1979, les liens Club L'Acignolais et Comité des Fêtes permirent des animations traditionnelles de qualité. Il est vrai que leur secrétaire en était aussi le Président de l'autre association.

     Pour la saison 1980/81, le bureau du Club L'Acignolais y recevra Thierry BESNARD, Hubert JUMEL et établira d'autre part de fructueuses animations avec le Foyer Inter Action de Noyal sur Vilaine. Noyal se distinguait pour ses feux de la Saint-Jean fin juin; plus tard Acigné en organisa également à la "Motte".Sur le bulletin municipal de décembre 1980 nous demandions d'écrire 140 mots avec sa prononciation dans le parler connu, au singulier et au pluriel, avec utilisation de l'alphabet phonétique si possible.Les enquêtes reçues furent transmises aux "Amis du Parler gallo" qui nous donnèrent des numéros de leur revue "Le Lian". 

         L'événement resté en mémoire fut ce BAL COSTUMé du 6 décembre 1980 avec élection du Roidec et ses dauphins (23 candidats). Un orchestre jazzy d'étudiants rennais "12 Douces Grandes Coquines" anima la soirée où un public très nombreux vint très déguisé après un défilé dans le cafés du bourg. L'affiche était très attractive "rock bestial, danses musettes endiablées, hyper new-wave de derrière les fagots, slows chplaff chlurp, disco boum boum!" Salon maquillage et photo souvenir polaroïd. Fort réussi sur CR presse. D'autres bals costumés suivirent avec des engins trafiqués motorisés et feux d'artifices. A regarder sur www.lemoulinet.bzh "Festivités en Acigné".

     Club des Retraités (devenu de l'Amitié") avec une "Soirée DANSES ANCIENNES, dite Not'Patrimoene" très appréciée au Café/Restaurant de la "Bretonnière" rue de Calais (devenu le Qu'Atre") le 14 février 1981. Bulletin de mars : "Le thème était la découverte de danses anciennes comme le Moulinet, l'Avant-Deux, la Pastourelle,...Tout le monde a bien dansé, s'est rudement amusé.Il faut dire que pour créer cette ambiance les accordéonistes ne se sont pas fait prier : M. GODARD d'Acigné, DELAUNAY de La Bouëxière, Francis du Club Nord St Martin de Rennes, Pierrick CORDONNIER de Gahard, Alain NOEL de Rennes et beaucoup d'autres. La cinquantaine de personnes n'a pas eu le temps de s'ennuyer. Et un sacré feu ronronnait dans la cheminée." La soirée fut collectée en film par M. PAUGAM.

     Une nouvelle randonnée permit de découvrir arbres et animaux fin avril 1981 avec un technicien de l'Office National des Forêts. Présence remarquée de membes de la bibliothèque. Mi-mai fest-noz avec des chanteurs kan ha diskan de Basse Bretagne et nos sonneurs, chanteurs et accordéonistes d'Acigné.En juin 1981, une trentaine d'acignolais et noyalais sont allés à ROUMAGNE dans le Lot et Garonne grâce aux contacts A.S.O.B.. Au pot offert par la municipalité on échangea nos pas de danses bretons et occitans avant de visiter le château de Duras. Le lendemain ce fut la fête champêtre du "Campestral" à Nérac avec des jeux traditionnels et des contous. On y aura dansé au son des violons, vielles, accordéon et leur cornemuse locale la "Cabrette".Ensuite fête de MONTETON...

     Assistant au Festival musical de CARENTOIR (56) où une douzaine d'acignolais découvrirent le blues de Bill Deraime l'été 1980, une équipe du "Club L'Acignolais" travailla au premier grand Festival musical de Rennes les 24, 25 et 26 juillet 1981. C'était organisé dans le parc des Gayeulles par les folkeux d'ADN et l'aide de futurs éléments moteurs du rock rennais "TERRAPIN" (salle de la Cité) qui deviendront les "TRANSMUSICALES". On aura parlé d'une double billetterie. Ce fut un dur apprentissage qui donna cependant une forte impulsion en Bretagne. O.F. 27 juillet 1981 : "Un beau coup d'essai malgré un lourd déficit. Malgré une asistance relativement nombreuse, les organisateurs se retrouvent avec un passif de 3 à 400 000 Francs." Le prévisionnel s'établissait à 787 000 Francs, dont 380 000 Francs pour les groupes. Parmi les points positifs, l'organisation à la quasi-perfection. Pour un coup d'essai, ce fût un coup de maître. Tout y était : l'accueil  chaleureux, l'aménagement excellent, les diverses animations dont une piscine gratuite, la rotation parfaite entre les groupes. La prestation de "Blues Band" restera dans les mémoires mais, après avoir chauffé l'audience, il a suffi de quelques  minutes aux "Dubliners" pour faire tomber l'atmosphère! Radio Armorique voulait enregistrer le passage de James Brown, mais M. Sex-machine demandait un petit chèque en plus des 100 000 francs Festival...et comme la  radio ne roule pas sur l'or...Parmi les autres groupes au top : Steel pulse, New Celeste (Ecosse), Orchestre rouge, Los jaivas (Chili), ... Le Comité des Fêtes d'Acigné avait prêté 2 projecteurs de 1 000 W. Ils furent remboursés car disparus!  En 2023, la Bretagne compte 600 Festivals.

     En octobre 1981 arrivée d'Antoinette BARON, gallésante, comme Vice-présidente. Elle amena son entrain, ses danses anciennes dont l'"Aéroplane d'Acigné" déjà découvert et filmé à la Saint-Louis 1977, sa participation au théâtre et ses nombreux souvenirs d'antan.Le deuxième ROIDEC fut encore plus réussi avec 320 personnes, la fanfare Uranus Bruyant, un WC ambulant et un char romain dans le bourg, puis dans la salle où les confettis furent distribués avant le grand feu d'artifices (de jardin) et l'élection.

      Un FEST-NOZ en Mars 1982, salle polyvalente (Glenmor), avec des Chanteurs d'Acigné et de Brasparts, nos bouézous Denis PéPIN et Christophe Lemartret et le couple de sonneurs local Bruno Coutard/Hubert Jumel.

      En février 1983, le groupe "Club L'Acignolais" avait pris du nombre et augmenté ses activités. Nous disposons d'une grande salle au dernier étage de la maison servant de nos jours à l'AMHV, l'école de musique. Cette saison permettra l'organisation d'un Bal FOLK, la création d'un groupe d'artistes peintres dont Charles MONTIGNE, un collectage photographique sur Acigné (principalement fin XIXè et début XXè), du café-théâtre, un rallye pédestre, des stages danses bretonnes, au printemps un GRAND FESTIVAL Rock, Jazz, Blues au "Foyer" avec 400 personnes. Les recettes auront servies à l'achat d'une moto de 80 cm3 pour le groupe "24 H de Ploubalay". Une deuxième moto fut sponsorisée. Soit deux équipages de 4 motards.

     Un fait marquant au printemps 1984 : le deuxième Festival Jazz Rock, Reggae, Blues avec la venue de l'harmoniciste Jean-Jacques MILTEAU! On aura aussi joué en faveur du GALLO avec un groupe punk de Rennes baptisé "Les Grands Begaws" qui aura appris quelques mots de cette langue de Haute-Bretagne pour la valoriser près des jeunes générations... Cette provocation fut notre Grand réveil et, on le sait, quelques groupes se sont ensuite constitués pour faire du Gallo-Rock. Gallo ne signifiait plus ringards ou Ploucs !

     Autre activitée importante avec le groupe de danses de SALON animé par Isabelle RIAUX. Pour l'échange avec la ville allemande jumelée de Wachtendonk, des costumes furent imaginés et portés par notre équipe de musiciens et danseurs. Le bas des robes avait un ruban reprenant les motifs ciselés de bracelets de bronze découverts en 1972 près de la "Motte". On les présenta ensuite à la population aux "Fêtes de la Bretagne" organisées vers le 19 juin pour la Gouel Erwan/Saint-Yves, en lien avec la Région Bretagne et la "Mutinerie". Un autre déplacement fut très important dans le Béarn à la Fête des bergers d'Aramits à la fin de septembre. Sur scène et au défilé, nos intervenants furent très appréciés parmi tous ces groupes de chanteurs de montagnes.

       Les temps changent et la liberté d'action permet de dynamiser les associations : le "Club Acignolais" s'arrêta. Quelques activités continuèrent en se déclarant association 1901 : "Le Moulinet" en 1988 pour les chants, danses et musiques, "La Musaraigne" www.lamusaraigne.net  pour les randonnées pédestres, "Ainsi danse Acigné" pour les danses de salon. En 1986, le Comité des Fêtes s'arrêta et avec lui la "Fête de la Saint-Louis". Mais, à partir de 1992, l'Office Culturel permit pendant une vingtaine d'années une "Fête d'Automne" sur trois jours à la mi-octobre. Le "Moulinet" y fut très présent avec une randonnée chantée et un fest-deiz. Le "pommé" fut géré par "Gallo-Tonic" de Liffré et le Club de l'Amitié. voir www.lemoulinet.bzh "Film Fête d'Automne".

     Une Grande Fête marqua les 10 ans du début "Club L'Acignolais" vers le "Moulinet" : 1978 - Samedi 26 mars 1988. 15H Randonnée pédestre; Exposition de peintures et sculptures à la mairie, Apéritif d'honneur à 19H salle polyvalente avec un Buffet dansant : sonneurs, chanteurs et bouézous d'Acigné et danses de société. Org. Antoinette Baron, Jean-Luc Dubois, Alain Gouaillier, Hubert Jumel, Joseph Pillet et Isabelle Riaux.

      Création de l'Association "LE MOULINET d'Acigné" : Le 1er décembre 1998, "Promotion de la culture bretonne à travers la pratique de la danse, de la musique, du chant, ..." Président Yves ROUVIèRE, natif du Calvados, animateur danses, Vice-Présidente Anne ROUTEAU, native du Morbihan, animatrice danses, bretonnante, Secrétaire Maryvonne PORTIER, native des Côtes d'Armor, Trésorière Françoise MéNORET, native du Pays de Redon (35). Dix ans plus tard, le 3 juin 2008, Président Alain GOUAILLIER, Vice-Présidente Martine BOUTARD, Secrétaire Marylène FONTENEAU et trésorière Thérèse LAMONTAGNE. AG Mai 2022 Co-Présidents Thierry BESNARD et Alain GOUAILLIER, Vice-Président Aloïs ROBINARD, Secrétaire Marylène FONTENEAU et trésorière Monique MOSSET.

Le 25 ans mars 2012, Termen fête ses 25 ans:

TERMEN 25 ans mars 2012

     La tradition a besoin d'être collectée pour survivre au temps présent et à venir : en 1999, l'ouvrage d'Alain RACINEUX "Histoire d'Acigné et de ses environs" sera marquant. Il complétait les écrits de René VEILLARD, lesquels furent placés à l'initiative du Club L'Acignolais sur le bulletin municipal au début des années 1980. Et il lança une association "Acigné Autrefois" www.acigne-autrefois.fr . Avec le dessinateur de Patrimoine Charles MONTIGNé et le collecteur Alain GOUAILLIER un second ouvrage "Acigné au Fil du temps" sortit en 2004; et une légende locale basée sur une "Parebatte au Pagus d'Acigné" de 1921 nous emmena voyager au temps des gallo-romains et des Celtes.Disponibles à la Médiathèque


  II -  Acigné et la Bretagne en 2023

      En 2023, la cité d'Acigné s'approche des 7 000 habitants. Elle est située à une dizaine de kilomètres de la Ville de Rennes qui accueille près de 70 000 étudiants sur trois campus et une cinquantaine d'écoles d'enseignement supérieur, soit 20% de la population rennaise. Cette jeunesse amène un réel dynamisme dans la capitale régionale avec l'arrivée d'apports culturels venus de Basse-Bretagne, d'autres régions de France et du monde entier. Ce brassage est bénéfique dans la diversité des expressions artistiques.              Pour les Cultures de Bretagne avec ses composantes Basse et Haute Bretagne, langues bretonne et gallèse, "Skeudenn Bro Roazhon" fédère une cinquantaine d'associations culturelles bretonnes du "Pays de Rennes" et organise en novembre un grand FEST-NOZ au Parc expo avec 8 000 danseurs :"YAOUANK" (jeune en breton). www.wiker.fr/skeudenn 

     La Région "Bretagne" soutient activement la Culture et les Langues de Bretagne, a émis le voeu d'autonomie en avril 2022 et se verrait bien constituer une Assemblée de Bretagne. A l'initiative du groupe "Breizh a-gleiz" (Aziliz Gouez), des conseillers régionaux proposent l'autonomie à la commission décentralisation au Sénat. Paul Molac annonce un passage également à l'Assemblée nationale. La Bretagne bénéficie d'un espace à fort sentiment identitaire reconstitué à la fin des années 1960 et surtout au début des années 1970 par les actions culturelles militantes d'Alan Stivell, Gilles Servat, Tri Yann, Glenmor, et bien d'autres..., qui se sont associées aux actions sociales et environnementales...En 40 ans, cette Région aura su créer de grands Festivals (Inter-Celtique Lorient, Vieilles Charrues à Carhaix, Chants de Marins à Paimpol, Transmusicales à Rennes, ...). 

        La Réunification de la Bretagne historique reste toutefois un sujet d'actualité majeur. La Région Bretagne y est favorable et les sondages d'opinions et pétitions en Loire-Atlantique confirment la revendication de Breizh 5/5. Les pages écrites par nos historiens et géographes ne peuvent s'arrêter à 1941 et les 1 000 ans précédents. Le seul drapeau au monde blanc et noir marquant ce territoire patrimonial est "agité" par nos générations contemporaines de Brest à Clisson, ainsi que par la diaspora d'origine bretonne en France, en Europe et dans le monde. Nantes et Rennes se parlent toujours et les nombreux éléments culturels identifient clairement un passé commun. Nantes abrite le château des ducs de Bretagne; l'actuel conseil municipal, un Adjoint aux "Enjeux bretons".                www.bretagne.bzh   www.bretagnereunie.bzh www.lepeuplebreton.bzh 


 III le Référendum sur l'Indépendance d'Acigné/Trouziniec.

A découvrir avec "A consulter en ligne", et sur www.leschampslibres.fr "Les collections du Musée", "Collections en partage" : écrire Acigné pour découvrir tout en bas de page la fameuse "Déclaration d'Indépendance d'Acigné" (Roidec An I), mais aussi des bracelets de bronze (1 000 av JC), des urnes cinéraires des "Onglées" et quelques dessins et photos anciennes d'Acigné.

 

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***  En cours de création  ***


     www.bretagne.bzh Région "Bretagne", trois budgets sont préservés pour le mandat 2022/2027, souligne le président Loïg Chesnais-Girard :  la culture, le sport et les langues de Bretagne, domaines essentiels garants de la cohésion bretonne et du vivre ensemble". O.F. 15/12/22 Cette annonce en faveur de la Culture peut aider le groupe de travail coordonné par DASTUM avec le devenir du FEST-NOZ et du FEST-DEIZ, des intermittents, sonorisateurs et associations organisatrices.


 Le fest-noz cible plus facilement les danses basiques que l'on trouve sur www.bcd.bzh avec accès par Bécédia 14 "Tutos danses"  :apprenez ou perfectionnez-vous en regardant ces "tutos" de qualité : Suite gavotte, Kost er c'hoet, Suite plinn, Suite de ronds de Loudéac, Kas a-barh, Cercle circassien, Avant-deux de Bazouges, Scottish, Rond pagan, An dro, Rond Saint-Vincent, Rond paludier, Ridée six temps, Laridé huit temps .

Dommage! on ne retrouve pas l'AVANT-DEUX DE TRAVERS. Si 14 autres danses devaient être présentées avec de nouveaux tutos, ajoutons alors : Mazurka, Suite Keff, Ridée de Béganne,  Ridée Guillac,  Rond Landéda, Trompeuse de Dinan, Branle de Noirmoutier, la Sabotée, AV2 de La Mézière, Polka de Paimpol, Kérouézée, AV2 du Trégor, Rond de Sautron.

    Relevé fréquence des danses en fest-noz (2012) : par ordre

  • An dro, suite Plinn, Ridée 6 temps, suite Gavotte montagne, Scottish,
  • Laridé 8 temps, Rond St Vincent/Oust, suite Loudéac (rond, bal, rond, riquenié),
  • Hanter dro, Kas a-barh, (suite Fisel, selon Pays), Valse,
  • Kost ar c'hoad, Cercle circassien et Chapelloise, Mazurka,
  • Pilé-Menu, Polka, Tour, Avant-deux de Travers, Gavotte Pourlet,
  • Tricot : Hanter dro et An dro,Dans Léon, Maraichine,
  • Rond de Landéda, Bourrée, Valse Ecossaise, Avant-deux de Bazouges,
  • Pach Pi, suite Keff (Dans, Bal), Passepied, Polka piquée, Rond Pagan - Dans Round,
  • Cochinchine, suite Treger (Dans, bal, passepied, Jabadao),
  • Hanter dro Klamm, Gavotte de l'Aven, Dans Sizun, Rond Paludier,
  • suite Bigoudène (Gavotte, bal à deux, à quatre, à huit, Jabadao) selon Pays,
  • Bal de Rhuys, Dérobée de Guingamp, An dro retourné, Ridée de Guillac,
  • Kérouézée, Gavotte du Bas Léon, Aéroplane d'Acigné, Pas de Sept,
  • Dans Bro Ac'h, Gavotte de Lannilis, Galop nantais, Contrerond de St Laurent/Oust,
  • Polka plinn, Avant-deux de St Broladre, Avant-deux du Trégor, Laridé gavotte,
  • Bal de Plessala, Dans ar Podoù Fer    

Toutefois!, un bon exemple de FEST-NOZ très diversifié comprenant 50 danses différentes des 5 départements historiques bretons (et d'ailleurs) avec 5 groupes du "Moulinet" d'Acigné (septembre 2015) :

 AV2 de Travers, Keff, Passe-Pied, Cercle Circassien, Kas a bar'h, Kost Er C'hoad, Rond/Bal Paludier, Maraîchine, Pas de Sept, Bourrée, Hanter dro, Tour, Cochinchine, Pilée Menue, Ridée 6 temps, Rond St Vincent, An Dro, Laridé Lanrivoaré, Ridée de Béganne, Polka, AV2 St Brolade, Ridée Guillac, Rond Landéda, Mazurka, Horsay, Gavotte des Notables, Madison, Scottish, Trompeuse de Dinan, Rondeau à 2, Bourrée Grandes Poteries, Branle de Noirmoutier, Valse Ecossaise, Aéroplane d'Acigné, AV2 Bazouges, AV2 Pléherel, Bal de Broons, Bal de Rhuys, Les Bottes, Drôlette, Gavotte d'Honneur, Gymnaska, Kérouézée, Pachpi, Rond de Guérande. Voir rubrique du Film tourné par Christine Gautier.

 Recette "bonne humeur" avec des "danses-jeux" proposées par des bouézous "Moulinet" d'Acigné :

        Aloïs 06 88 61 70 43 et Nicolas 06 35 38 15 26 :

  • Ridée de Vannes (d'Albert)
  • en cortège en couple : Dérobée de Moncontour, Bal de Broons, Aéroplane d'Acigné, Berlingot, Bal de Langueux
  • en Avant-Deux : de Travers, de St Broladre
  • en lignée à 4 : Bal de Rhuys, Horsay
  • en couple : Pas de Sept, 3 Coups d'talon, Galop Nantais
  • en rond : Hanter Dro Klamm, Chanjtu, Passe-pied/Riqueniée, Tricot
  • à 2 : Les Bottes ;à 3 : Cochinchine; à 4 : Drôlette ; à 8 : Moulinet d'Acigné
  • en couple : Valse écossaise tournante (changement partenaire); Scottish en figures déplacements
  • Ronde H/F : Cercle circassien, La Sabotée.

Pour obtenir cette diversité, préférez le FEST-DEIZ du dimanche après-midi (comme à L'Hermitage, 2ème dimanche du mois, avec Armelle et Les Copains de la Planche) !! 


 FEST-DEIZ avec Libre Participation : depuis quelques années, le "Moulinet" d'Acigné organise un Cabaret Fest-Deiz avec entrées ouvertes à tous selon ses moyens financiers. Le principe peut s'avérer plus intéressant avec un accueil salle disposant d'une table, deux chaises pour des bénévoles remettant un ticket numéroté de 1 à 100 avec une souche de couleur différente. Ce petit papier encourage un geste plus rémunérateur dans la cagnotte. Aux deux-tiers des danses, un rapide tirage au sort à partir des souches numérotées permet d'attribuer quelques lots aux chanceux (CD, bouteille de cidre, "pommé" selon l'époque, ...). "Dans'Meizë" ,groupe local qui programme cette animation fin septembre ou octobre, est aidé par des sonorisateurs bénévoles, des buffets partagés (ou un plat préparé) pour les musiciens et la logistique des membres du CA "Le Moulinet". Prochaine date : Dimanche 20 octobre 2024, Acigné Triptik.


2 groupes d'Acigné animent Festoù-Noz ou Deiz :

  • La MARMITHE avec Martine BOUTARD (06 32 29 37 62), Michel et Thierry
  • Dans'Meizë avec Daniel, Didier,Gilles (06 85 06 39 87), Louis et Yoann
  • Rappel, nos bouézous Aloïs ROBINARD  06 88 61 70 43 et Nicolas PALARIC 06 35 38 15 26 

Trio

De gauche à droite : Thierry, Serge et Gilles, animation école primaire d'Acigné février 2024


Clic sur  Gwalarn (copie du site)  : avant de s'arrêter définitivement, le créateur du site a accepté de laisser toutes ces recherches au "Moulinet" d'Acigné. Ainsi, découvrez de très nombreuses danses avec des listes alpha, origine ou techniques de base.


Un exemple avec un groupe du Pays Vannetais "Dalc'h Ataù", accord Patrick Bertrand- qui propose 88 danses :

Suite 3 Hanter Dro, Ridée de Béganne, Ridée 6 Temps, Polkas piquées, Trikot, Valses écossaises, Laridés 8 Temps, Ridée Locminé, Bal de Ploëmel, Chang'Tu, Paskovia, Bourrées, Ronds St Vincent, Pas de Sept, Kaz a Bar'h, AV2 Travers, Tours, Laridé de Lanrivoaré, Maraîchines, Klam, Laridé de Kervignac, Gimnaska, Cochinchine, Polkas irlandaises, Suite En Dro, Mazurkas, Scottishs, Laridé de St Jean-de-Brévelay, Madison, Kerhouesée, Valses, Bal de Jugon, Gavotte Aven/Gavotte Honneur, Cercles circassiens, Kost ar Choad, Orsey, Gavotte des Montagnes, Dans Keff + Bal, AV2 de la Mézière, Branle du rat/Galop Nantais, Ronds de Landéda, Rond de Sautron, La Guibra, La Veuze, Gavotte de Lannilis, Gilgodenn, Bals de Rhuys, AV2 du Trégor, Bal d'Erquy, Rond paludier + Bal, Poignée de main Kenascleden, Trompeuse de Dinan, Pach Pi, Bal de Plessala, Piler Lann, Gavotte des Notables, Suite de Loudéac, Dans Sizun, Passepied de Plaintel, Gavotte du Bas Léon, Ridées de Guillac, Branle de Noirmoutier, Polka de Paimpol, Gavottes du Cap, Gavotte de la Fontaine blanche, Dans Broac'h, Tenduff, Pilé menu, Contrerond de St Laurent-sur-Oust, Les Bottes, Dérobée de Moncontour, Gavotte de Plougastel, Gavotte de Lescoat, Rond de St-Julien-de-Concelles, Aéroplane de St Péran, AV4 de Paimpol, Rond de l'Ile d'Yeu, Le Tourchou, Ronds Pagan, Laridé de Baud, Laridé de La Turballe, AV2 de St Broladre, Les Fileuses de Baud, Le Brise-pied, L'Abondance, Polka Plinn, Valse de Brest, La Festozette, Chapelloise "Frédérica", Sabotée de Rennes


Le fest-noz et le fest-deiz s'ouvrent aux autres danses traditionnelles non bretonnes (Scottish, polka, mazurka, bourrée, cochinchine, ...) Des bals folk associent également d'autres terroirs de France, et d'ailleurs. Le site www.agendatrad.org regroupe les "dates breton/folk". Désormais installé sur Rennes, le manceau diatoniste Philippe PLARD fait un lien bal breton/folk au "Parquet de Bal" situé près du Cercle Celtique de Rennes.

Dans le Morbihan, beau mélange avec "Parfum de Folk" (hors classiques déjà cités) accord Gabriel Morantin :

Scottish "Le Tour de la montagne" (Québec "Le bal à l'huile"), An Dro "Penn Sardin", Polka irlandaise "Bella Ciao" (Italie), Madison "Dirty Old Town" (The Pogues IRL), Danse en ligne "Le Brise Pieds" (Aveyron), AV2 de Travers "La Bastringue" (Québec), "La Poule à Colin" ("La Bottine Souriante" Québec), Mazurka "Roule la barrique" (Le Croisic), Bal de Plessala "Tamm kreiz/Tes sabots petite mignonne", Valse "Fanchon de Saint-Malo"/Guillemer, Aéroplane/Polka "Quinze Marins" Stéphane Rio, Branle de la Fosse aux loups (Alsace), Danse-Jeu les Lavandières, Danse à deux "Fling/ Ril An Suaimhnis" (Irlande), La "Pieternelle" (Flandre), La "Salopada" "Chanson pour passer le temps" (Quercy), Le Branle de Cosnay "Mots dits d'amour" (Indre), La "Boulangère" de Fontenay-Le-Comte (Vendée), Rond de l'Ile d'Yeu "Mon père a fait faire un bateau" (Vendée), Mazurka "L'Inconnu de Limoise" (Allier), et ...le "Moulinet d'Acigné"! (Haute-Bretagne) petit coup de violon avec www.monviolon.org 

On peut aisément regarder la plupart de ces danses sur "You Tube"...une bonne préparation avant d'aller en fest-deiz (ou même en Fest-Noz!).

Citons 2 autres groupes connus pour cette "diversité" : DISKUIZH du "Pays de Rennes" et "AR MEN DU" du "Pays de Redon".


 Ajoutons quelques danses :

Passe-Pied, 1/2 Tour de Noirmoutier, Bourrée des Grandes Poteries, Rond d'Argenton, Rondeau,Berlingot, Les Bigorneaux, La Boulangère de Ploërmel et de Rennes, Bretonnes de Pornic, Callibourdaine, Le Carillon, le Chapelet, la Chapelotte, Trois Coups d'Talon, la Rassemblée, l'Andouille, les Avocats, Dérobée de Guingamp, gars de Guilliers, Guédennes de Langueux, Tournez en Arrière, Tourbillon de Kerlouan, Tour su'l Dré, Trompeuse de Guémené ...

  • Danse : Léon, Danse Sizun, des Amoureux, des Lapins, des Lauriers Verts, DAUVERGNE, de la St Mathurin, Drao,Espagnolette de Pléherel, Fileuses de Baud, FISEL suite, Forières, La FOUGERE, Mazurka de Clisson, Menuet de Sautron, Michao, la Montfarine, Mr de la Miranda, la Oie, Pas des Patineurs, Pastourelle de Rennes,Polka de Ploeuc, Polka-Chat, des Lapins, Poule de Chateaubriant,Belle Anguille,le Sacristain,Moulinet façon Ercé-près-Liffré,      
  • des AV2 : du COGLAIS, de St Martin, AV2 de St Renan,des Anciens, de Broualan, de la Chère, des Chiffonniers, d'Ercé-Près-Liffré, du Guébriant, des Jeunes, de Nazareth, du Petit Bonhomme, de Pléboulle, de PLéHEREL, de St CAST, de St Herblon, de la Ville Grasland, de Vritz,...
  • des BALS : de Dinan, d'Erquy, des Hollandais, de Langueux, de Plessala, du Lédevant, Treger, de Perros, Pontivien, 
  • Gavottes : de l'Aven + Bal à 2, 4, 8, Jabadao, Lescouët, Pourlet,du BAS LéON,Dardoub, de Plougastel, de Spézet, TINDUFF,
  • Pilée de Quévert, de St Carné, de St Dolay, Pique dans la Rèze, Quadrille de Longchamp,
  • Ridée de Vannes, de Jossselin,
  • Rond Balancé de DOL, de Lizio, de Locmariaquer, St JULIEN-de-CONCELLES, Pagan, Ronde de l'Avoine, de Mûr-de-Bretagne, de St Brandan, de Trégomeur,  

 On arrive déjà à près de 300 danses! Un Cercle Celtique des Côtes d'Armor indiquait avoir recensé presque 700 danses de Bretagne...soit 14 festoù-noz avec 50 danses différentes.

 Le site  http://nozbreizh.fr  signale 919 danses des Pays de Bretagne et des variantes. Et pour les airs du "Pays de Rennes" on dispose de 4 variantes de l'"Aéroplane d'Acigné". C'est un site remarquable, disposant de nombreuses informations ... 


  • Top RENNAIS : Aéroplane d'Acigné,Aéroplane St Péran,  AV2 de Bazouges, AV2 d'Ercé-près-Liffré,  AV2 la Mézière, AV2 St Broladre, AV2 du Coglais, Deauvergne,Drôlette,  Jubilé,la Rassemblée, Ronde Balancée/et Cassée de Dol-de-Bretagne, la Sabotée,Le Sacritain de Rennes (et Le Moulinet d'Acigné)
  •  Top REDON :AV2 de St Just, la Fougère,la Gigouillette, Ridée de St Perreux, Rond de St Vincent/Oust, Trois coups d'talon
  •  Top NANTAIS :AV2 de Travers, des Auvernés, des Touches, Bretonnes de Pornic, Galop nantais, la Maraîchine, Paskovia,  Pastourelle de Châteaubriant, de Ligné, des Touches, Rond de Sautron, Rond St Julien-de-Concelles, Sacristain de St Julien-de-Vouvantes, de Sion-les-Mines, La Veuze
  •  Top MENé :AV2 Ville-Grasland, Bal de Plessala, Contredanse de Gouray, de Plessala, Rond de Plessala, Kerouézée
  •  Top PENTHIEVRE: AV2 Erquy, de Nazareth, de Pléboulle, de Pléherel (Fréhel), de St Cast, Bal de Broons
  •  Top LOUDéAC: Suite de Loudéac, Rond, Bal et Riquenié; Pas de Sept
  •  Top VANNETAIS :(GALLO) AV2 de St Martin, Contrerond, Laridé Gavotte, Pilé Menu, Ridée 6 temps, de Béganne, de Guillac, de Josselin, de Vannes, Rond Paludier, Tour
  •  Top VANNETAIS (Bas, Bro Wened) : An Dro, Hanter-Dro, Hanter-Dro mod Alre, Kas a-barh, Laridé 8 temps, de Kervignac, de la Côte, de Locmariaquer, Ridée 6 temps d'Hennebont, Tro'l leur
  • Top CORNOUAILLE (Bro Gerne) : Dans an Ini Vraz, Gavotte d'honneur, d'Huelgoat, de Blanche Fontaine, de Lescouët, de Tinduff, des Notables, Kost ar C'hoat simple, fest-noz, noal, complexe, Jimnaska,  Suite Fisel (Accueil, dans base, sauté, levé, ciseaux, croisé, Maël-Carhaix, bloqué, ancien) - (Bal inter, simple, complexe), Suite Bigoudène (Gavotte, Bal à 2, à 4, à 8, Jabadao) , Suite de l'Aven (Gavotte, figures, promenade, première figure, promenade, première figure, seconde figure, première promenade, première figure, seconde promenade, seconde figure, ronde, gerbe, tourné 1 main, 2 mains, visite hommes, visite femmes, étoile), Suite Gavotte Montagne dans, Suite Gavotte Pourlet dans
  •  Top LéON: AV2 du Petit Bonhomme, Dans a-benn, a-dal, Léon, Danse des Amoureux, Piler Lann, Laridé de Lanrivoaré, Rond de Landéda, Ronde aux 3 pas, de l'île de Batz, Suite Keff (Dans, bal)
  •  Top TréGOR: AV2 du Trégor, AV4 du Trégor, Dérobée de Guingamp, Passepied de Plaintel, Polka de Paimpol, de Ploeuc, Polka Plinn, Quadrille de Locquénolé, Suite Plinn (Dans, bal), Suite Treger (Dans, bal simple, bal complexe, passepied simple, Plouegat Moysan, complexe, Jabadao
  •  Top extérieur à la Bretagne :Branle double, Cercle circassien, Chapelloise en ligne, en ronde,Cochinchine,  Mazurka, Polka, Polka piquée, Quadrille français 19ème siècle, Scottish A Paris sur le pavé, de Sarlat, irrégulière, Valse écossaise. 

Festival danse Fisel à Rostrenen, Nuit de la Gavotte à Poullaouen et ...

Nuit de la Ridée à Redon, pays de la Bogue d'Or (octobre).Samedi 25 février 2023, l'idée de Erwan et Mathieu Hamon va aboutir avec une trentaine de musiciens qui vont se relayer de 20H30 à 2H00. Avec la participation de quatre écoles primaires CM2, l'école de musique du Groupement culturel breton des Pays de Vilaine.Il y aura même un groupe de rock "The Bloyet Brothers" qui s'emploiera à des rythmes Ridée/rock! guitares/batterie.

Le Fest-Noz peut parfois se diversifier : à Acigné, on avait organisé un défilé salle avec une batucada associée à un bagad de Rennes; et à Cesson-Sévigné le mélange "Afro-Breizh" fut une belle réussite!


 En Bretagne, les chants et danses traditionnels ne sont pas enseignés dans nos écoles primaires, ou alors sur des initiatives personnelles, des préparations de kermesses de fin d'année scolaire, des conventions. Cependant,pour assurer la transmission des savoirs et pratiques coutumiers, des Cercles Celtiques www.kenleur.bzh  et associations "loisirs" sont très actifs pour suppléer. Aussi, dans chacun des "Pays" de Basse et Haute Bretagne vous pouvez assister dans le bourg, aux kermesses et événements, à des chants, des airs de musiques www.sonerion.bzh  qui vous invitent au partage avec de nombreuses danses, la plupart du temps accessibles au non-initié.

KLAS DANS/KENLEUR : La danse bretonne, ça s'apprend dès l'école : 13 établissements scolaires proposent des ateliers Klas'Dans. La fédération de danses bretonnes KENLEUR, basée à Auray (56), développe l'éducation artistique et culturelle. Ce dispositif permet un temps d'initiation, sur 30 heures, à une danse bien contemporaine qui puise dans nos traditions et terroirs. Trois salariés portent ces ateliers.

     A l'horizon 2023, Kenleur souhaite élargir le dispositif Klas Dans à l'ensemble des départements bretons. Bien implanté dans le Morbihan, il fait une percée dans les Côtes d'Armor, à Mur-de-Bretagne. Les municipalités prennent en charge le dispositif. Dans les collèges, Klas Dans intégrant les enseignements optionnels, le conseil départemental du Morbihan finance à 100% le dispositif. O.F. 4/12/22 par Loïc Tissot.

 Tout au long de l'année, des associations organisent des Festoù-Noz (soirée) ou des Fest-Deiz (après-midi). L'été ils font le bonheur des touristes et créent une ambiance festive. En 2019 on estimait le nombre de 1 700 événements par an générant environ 5 millions d'euros.

  Consultez le site www.tamm-kreiz.bzh pour savoir où aller dans les cinq départements bretons historiques (et ailleurs!)

 Le réseau "Tamm-kreiz" en Ille-et-Vilaine :

     AFAP Fougères, Au Carrefour de la Gallésie (Monterfil), Avant-Deux du Rheu, Baye Danses Trad (Baguer-Morvan), Breizh Dans Pipriac, Chro'Bouèze (St Germain-en-Coglès), Club Les Menhirs (Le Sel-de-Bretagne), Comité Animation Peillacois (Peillac), Danses et Traditions Bretonnes d'Orgères, Dorn Ha Dorn 35 (Guichen), Eoline (Montreuil-le-Gast), Fest-Yves Haute-Bretagne (Sens-de-Bretagne), Folk'N Breizh (Rennes), Foyer Animation Rural de St Just, Gallo-Tonic (Liffré), Gwalenn Guipry-Messac, Korollerien Ar Vro (Bains-sur-Oust), L'Epille (Bovel), La Bouèze (Rennes), La Compagnie des Possibles (Peillac), La Forge Spectacle (Thorigné-Fouillard), La Gavotte Vezinoise (Vezin-Le-Coquet), La Granjagoul (Parcé), La Marmithe (Fleurigné), La Parebatte (Bréal-Sous-Montfort), La Rassemblée (Pacé), La Rigourden (Saint-Suliac), La Rimandelle (Châteaugiron), Le Moulinet d'Acigné, Leizig (Pont-Réan), Les Amusous d'Monde (Saint-Malo), Les Beluettes (L'Hermitage), Les Copains de La Planche (Vezin-Le-Coquet), Les Dansous Du Gué (Paimpont), Les Mille Temps (Pléchatel), Montauban Animation (Montauban-de-Bretagne), Noal An Avel (Acigné/Noyal-sur-Vilaine), Oxygène Celtique (Brécé), Skeudenn Bro Roazhon (Rennes), Spered Ar Vro (Vitré), Taillis Activités Détente, Tiez Breiz (Rennes), Pitell (Brécé), Comité des Fêtes (Dol-de-Bretagne)